RDC: les chefs des confessions religieuses pour l’adoption de la proposition de loi Tshiani

Kinshasa, 22 avril 2023 (ACP).- Les chefs des confessions religieuses de la République démocratique du Congo ont recommandé aux deux chambres du parlement d’adopter la proposition de loi Tshiani pour sauver le pays du néocolonialisme, dans un communiqué parvenu samedi à l’ACP.

« Honorables présidents, nous, chefs des confessions religieuses de la RDC, membres de la société civile des églises et confessions religieuses, interpelés par la situation chaotique que traverse depuis plus de trois décennies notre pays à cause de ses richesses convoitées par tous, recommandons le vote à 100% au parlement de la loi Tshiani, qui non seulement n’est pas une nouvelle formule, mais aussi et surtout n’est pas discriminatoire et n’outrage personne », a indiqué la source.

Ils ont également recommandé l’adoption de l’irrévocabilité de la nationalité congolaise contenue dans la proposition de loi Tshiani pour, selon eux, « sauver le Congo du néocolonialisme », tout en demandant au gouvernement de renforcer la sécurité des neuf frontières de la RDC.

Selon la même source, ces chefs des confessions religieuses ont recommandé l’appropriation et la mise en pratique par les députés nationaux, toutes tendances confondues, de la « recommandation de Dieu à son peuple » contenue dans le livre biblique de Deutéronome, chapitre 17.14-15 : « lorsque tu seras entré dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras: je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m’entourent, tu mettras sur toi un roi que choisira l’Eternel ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit ton frère ».

Il sied de rappeler que la proposition de loi initiée par Noël Tshiani Mwadiamvita, candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018,  verrouille  l’accès aux fonctions de souveraineté, les réservant exclusivement aux Congolais nés de père et de mère pour, dit-on, « éviter toute infiltration au sommet de l’Etat ».

Ces « fonctions de souveraineté » concernent la Présidence de la République, la présidence du Sénat, la présidence de l’Assemblée nationale, la Primature, l’Etat-major général de l’Armée, le commissariat général de la police et les ministères régaliens (Défense, Affaires étrangères, Intérieur, Finances,  la DGM, l’Agence nationale des renseignements).

« Nous voulons éviter des conflits d’intérêt au sommet de l’Etat pour ceux qui peuvent être tiraillés entre les intérêts de la RDC et ceux d’un pays étranger une fois qu’ils occupent ces postes de souveraineté », a soutenu Noël Tshiani.

Une autre innovation portée par cette proposition de loi, note-t-on, consiste à bannir le caractère « unique et exclusif » de la nationalité congolaise soutenu par la Constitution en vigueur.

Ladite proposition de loi, endossée et déposée début juillet 2021 au bureau de l’Assemblée nationale par le député national Pitshou Nsingi Pululu, élu de la Funa à Kinshasa, a été insérée dans le calendrier des travaux législatifs de l’Assemblée nationale pour la session de mars 2023.

ACP/KKP

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