RDC-Monusco : « 14 bases seront cédées à l’armée congolaise après le retrait »(Cheffe de la mission onusienne)

Kinshasa, 14 janvier 2023 (ACP).- 14 bases de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) seront cédées à l’armée congolaise après le retrait des casques bleus, a soutenu la cheffe  de cette Mission lors d’une conférence mixte  tenue avec le ministre des Affaires étrangères samedi à Kinshasa.

« 14 bases de la Monusco seront cédées aux forces de défense de la République démocratique du Congo après le retrait. C’est une stratégie mise en place après entente entre les deux parties en vue de la protection des déplacés qui se retrouvent dans lesdites bases », a déclaré Mme Bintou Keita.

La cheffe de la Monusco l’a dit en réponse à une question de l’Agence congolaise de presse (ACP) sur le transfert de la logistique de la Mission onusienne.

« Le désengagement de la Monusco se fera en trois phases, en commençant par le  Sud-kivu», a-t-elle ajouté.

« La base de la Monusco de Kamanyola , dans le sud-kivu , sera fermée au mois de février, après celles de Butembo  et Lubero  (Nord-Kivu) déjà fermées en 2023 », a expliqué en outre la cheffe de la Monusco.

De son côté, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula a fait savoir que le retrait de la Monusco n’est plus un souhait.

« Nous sommes à la phase du retrait de la Monusco à travers la mise en œuvre du plan de désengagement avalisé par l’ONU. Le retrait a commencé », a-t-il déclaré.

« Le retrait de la Monusco du territoire congolais est séquentiel sur l’ensemble de l’année 2024. La première phase va du mois de janvier jusqu’au mois d’avril, et après nous procéderons à l’évaluation », a précisé le vice-Premier ministre Christophe Lutundula dans le débat qui a suivi la conférence mixte RDC-Monusco.

Le chef de la diplomatie congolaise a soutenu en outre, que « le retrait de la Monusco n’est pas la fin de la guerre ni de la crise sécuritaire en République démocratique du Congo ».

« La Mission onusienne a fait ce qu’elle a pu faire. Le chemin est long et parsemé d’embûches. Nous devons continuer. Nous nous battons pour que le retrait physique soit effectif à la fin du mois de décembre 2024 », a conclu le ministre Christophe Lutundula parlant de l’après-Monusco.

Un modèle  de transition  réussie

Le 19 décembre 2023, le mandat de la mission onusienne en RDC avait été renouvelé à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies, pour un an, avec comme principal axe le démarrage du désengagement de la Mission.

« Pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte un mandat qui demande à la Monusco d’entamer un retrait de la RDC. C’est un moment historique», avait affirmé à cette occasion, la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita

Ce désengagement devait se faire en trois phases distinctes, conformément au plan co-signé le 21 novembre 2023 par Christophe Lutundula, vice-Premier ministre congolais en charge des Affaires étrangères, et Mme Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la Monusco.

Les premières troupes de la Monusco sont arrivées en RDC en 1999 sur invitation du gouvernement de Laurent Désiré Kabila.

ACP/KHM

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