Bunia, 20 juin 2023 (ACP).- Plus de 50.000 Sud-soudanais sont actuellement réfugiés dans les provinces du Haut-Uélé et de l’Ituri en République démocratique du Congo, a indiqué mardi à la presse, la cheffe de la sous-délégation du bureau du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) dans ces deux provinces.
« De manière globale, au niveau de la RDC, il y a environ 500.000 réfugiés et demandeurs d’asile. Pour les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé, nous avons environ 56.000 réfugiés Sud-soudanais. Ils viennent essentiellement du Sud-Soudan parce que ce pays a connu des crises depuis son érection en État », a déclaré Mme Lydie Navige, en marge du 22ème anniversaire de la journée mondiale du réfugié, célébrée le 20 juin de chaque année.
« La crise ne continue peut-être pas avec la même importance, mais il y a toujours des conflits internes qui poussent encore des personnes à se déplacer. Le HCR est là aux côtés des autorités pour accueillir ces personnes vulnérables pour les aider à recouvrir leurs droits et dignités », a-t-elle ajouté.
Par la même occasion, Mme Navige a fait état de 1.600.000 personnes déplacées recensées dans la province de l’Ituri suite à l’activisme des groupes armés lesquelles, a-t-elle assuré, sont « gérées de façon coordonnée non seulement avec les autorités compétentes, mais également avec tous les membres du système des Nations-Unies ».
Environ 150.000 réfugiés disséminés dans la province du Nord-Kivu (une Asbl)
Environ 150.000 réfugiés sont disséminés au Nord-Kivu, dont 90% de nationalité rwandaise. Les Burundais viennent en second lieu, suivis des Ougandais et de quelques Somaliens non encore bien identifiés, a révélé le chargé des programmes au sein de la coordination provinciale du Collectif de jeunes solidaires du Congo Kinshasa (COJESKI), Kuliweshi Mushikano Pekos, au cours d’une conférence-débat organisée à son bureau de Goma, en commémoration de la journée mondiale des réfugiés.
« Nous avons organisé un débat ici pour réfléchir sur la problématique des réfugiés et proposer certaines pistes de solution en cette journée mondiale dédiée aux réfugiés, sous le thème « chaque action compte » », a indiqué M. Kuliweshi Pekos. « Parmi les pistes de solution que les panélistes et les participants à ce débat ont proposé, il y a la refonte de la commission nationale pour les réfugiés, l’identification de chaque réfugié et l’octroi des cartes d’identité pour réfugié. Il y a également la question de sécurisation de ces derniers ainsi que leur cantonnement à au-moins 150 km de la frontière de leur pays comme l’indique la convention de Genève », a-t-il ajouté.
Jadis dédiée exclusivement aux réfugiés, cette journée concerne désormais les déplacés internes à travers le monde, au regard de l’ampleur des crises qui sont à la base de déplacements massifs de populations.
« Lorsque cette journée a été instituée en 2001, le HCR ne s’occupait que des réfugiés. Mais maintenant on s’est rendu compte qu’il y a des crises dans les pays qui suscitent plus de mouvements internes. Au fur et à mesure, le mandat s’étend aux personnes déplacées internes, et la journée mondiale concerne également les personnes déplacées internes dans le monde », a laissé entendre Mme Lydie Navige.
Le thème de la Journée mondiale du réfugié 2023 est : « De l’espoir loin de chez soi », renseigne-t-on. ACP/