RDC-UE: la situation sécuritaire dans l’est du pays, objet d’un échange à Kinshasa

République démocratique du Congo et les différents accords de paix ont été évoqués vendredi, au cours d’un échange entre la ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères et une délégation de parlementaires européens en séjour à  Kinshasa, la capitale.

«On est vraiment inquiets sur la situation humanitaire, et on a déjà voté deux résolutions très fortes au Parlement européen, où l’on a condamné le Rwanda qui soutient le M23», a déclaré Mme Hilde Vautmans, présidente de l’Assemblée parlementaire Afrique-Union européenne.

«On veut vraiment le cessez-le-feu. On veut dire que l’Europe est prête à apporter son aide, ça fait 30 ans que la guerre dure, que le peuple souffre. On veut vraiment dire ici que l’Europe est à vos côtés, on veut la paix. C’est pour ça qu’on est vraiment venus», a-t-elle ajouté. 

Mme Hilde Vautmans a fait savoir, en outre, que lors de leur séjour au pays, les membres de la délégation qu’elle conduit ont échangé avec quelques autorités, pour mieux s’imprégner de la situation et voir dans quelle mesure l’UE peut apporter son soutien dans la restauration de la paix.

«L’Europe va continuer à pousser pour que le Rwanda cesse son soutien au M23, pour que l’Europe puisse aider le peuple (…). C’est ça notre message fort et clair ici aujourd’hui», a-t-elle indiqué.

De son côté, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, a émis le vœu de voir la Communauté internationale et l’Europe exercer la pression sur le Rwanda pour qu’il retire ses militaires présents sur le sol congolais, car malgré le vote de la Résolution 2773 des Nations Unies et certaines sanctions infligées, la situation n’a pas changé sur le terrain. 

Parlant des processus de paix, elle a prôné le respect des engagements de chaque partie prenante, avant de dénoncer l’existence d’une administration parallèle à Goma et à Bukavu. 

«La pression doit continuer au niveau de la communauté internationale et de l’Union européenne (…). Il y a une administration parallèle qui fonctionne à Goma et à Bukavu.  Les pressions doivent continuer», a-t-elle insisté.

Enfin, la ministre d’État a évoqué quelques priorités pour la RDC. Il s’agit notamment de l’ouverture de l’aéroport de Goma, de l’imposition d’un cessez-le-feu ainsi que du démantèlement de l’administration parallèle, a-t-elle expliqué, avant de témoigner la reconnaissance de la RDC aux institutions européennes qui sont aux côtés du pays.

«C’est un partenariat solide. Un partenariat qui a beaucoup d’avenir», a-t-elle affirmé. ACP/ODM

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