RDC : une campagne lancée contre «l’immoralité  et la délinquance dans les médias»

Kinshasa, 12 juin 2024 (ACP).- Une campagne de riposte contre l’immoralité et la délinquancedans les médias et les réseaux sociaux a été lancée mercredi par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), lors d’un atelier à Kinshasa, capitale  de la République démocratique du Congo (RDC).

« Le Csac s’est donné comme mission de lancer cette campagne contre l’immoralité et la délinquance dans les médias et sur les réseaux sociaux(…) », a déclaré Christian Bosembe, président du (Csac). « Nous savons tous que le rôle du journaliste n’est pas de terroriser, le journaliste n’intimide pas, le journaliste enquête, il informe, surveille, fait des investigations, forme, divertit, il ne juge pas puisque ce rôle ne lui appartient pas. Ce n’est pas au journaliste d’établir la culpabilité des gens, ou t’établir le certificat de bonnes mœurs aux citoyens », a-t-il renchéri.

Evoquant les différents dérapages constatés sur les réseaux sociaux, Christian Bosembe a  rappelé aux  influenceurs que le qualificatif «influenceur» n’est pas un titre, ni même une fonction mais plutôt une responsabilité de conduire les autres sur la bonne voie. « Nous constatons aujourd’hui dans les réseaux sociaux par exemple le culte de l’apparence qui détruit sans concession notre jeunesse et détruit notre civilisation. Et nous pensons que nous devons l’arrêter le plus rapidement possible La vie privée des gens, le corps de la femme, le patriotisme, l’intérêt supérieur de la nation, la réputation des gens, devraient en principe constituer des limites qu’on ne peut pas franchir », a-t-il dit.

Christian Bosembe et le ministre Muyaya remettant le brevet à une participante

Présent également à cet atelier, le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, a invité les journalistes à respecter les règles d’éthique et de déontologie de leur métier.

Le parlement prêt à accompagner toute réforme sur l’espace médiatique congolais

Pour sa part, le premier  vice-président de l’Assemblée nationale le Pr Jean-Claude Tshilumbayi s’est exprimé en ces termes : « Chaque fois qu’il y’a une nouvelle législation le Parlement est intervenu et n’a jamais stopper l’évolution de réforme dans ce secteur.  A notre niveau nous sommes prêts que le Csac par exemple propose des réformes qu’il imagine (…) nous avons donc le devoir de l’accompagner ».

Le ministre de la Communication et medias et le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) ont sanctionné cette rencontre par la remise des certificats de la citoyenneté numérique aux influenceurs et journalistes qui ont signé la charte de bonne conduite.  Il a été relevé notamment dans la charte, signée par ces influenceurs (Tik-tokeurs, youtubeurs et autres), dans sa première partie le respect des droits et de la dignité humaine. ACP/

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