RDC : une commission ad-hoc pour proposer un cadre de réglementation environnementale attendue (Conseil des ministres)

Kinshasa, 10 mai 2025 (ACP).- La mise en place d’une commission ad-hoc pour proposer un cadre de réglementation environnementale est attendue au ministère de l’environnement de la République démocratique du Congo afin de renforcer la lutte antipollution de la nature, a-t-on appris du Compte-rendu du 43ème Conseil des ministres, consulté samedi. 

« Le Président de la République a engagé la ministre d’Etat de l’Environnement et développement durable ainsi que le ministre du Commerce extérieur, en collaboration avec son cabinet, à mettre en place une commission ad-hoc qui devra travailler sur la base des projets déjà existants, afin de proposer un cadre réglementaire solide et adapté qui favorisera l’adoption des normes environnementales, la normalisation du mode de vie nationale et l’amélioration du cadre de vie de nos concitoyens », a-t-on lu.

La source a renseigné que l’établissement de telles normes permettra entre autres, de fixer un cadre de régulation de rejet dans les milieux récepteurs naturels, d’assurer une évaluation rigoureuse de la conformité environnementale des installations classées, de faciliter la ratification de l’amendement sur les Hydrocarbures.

D’après ce document qui a été lu vendredi à la télévision nationale par la ministre de la Culture, le Président de la République a insisté sur l’impérieuse nécessité de doter le pays  des normes environnementales claires et efficaces, afin de garantir la qualité de l’air, l’eau et du sol.

« Tandis que la conformité de produits est assurée par l’Office congolaise de contrôle, celle de l’environnement relève de l’administration du ministère de l’environnement. D’où la nécessité pour toutes les parties prenantes de conjuguer leurs efforts pour mener à bien cette mission », a soutenu Félix Tshisekedi, cité par la ministre Elebe.

« L’absence de normes environnementales engendre de nombreuses conséquences néfastes. Les producteurs exploitants et autres opérateurs économiques, génèrent des déchets sous diverses formes : rejet, déversement ou émission sans disposer de seuil de référence réglementaire définissant les limites acceptables pour les paramètres physico-chimiques dans l’environnement », a-t-il dit.

Devoir d’assumer son statut de pays solution

Pour motiver cette démarche, a précisé la source, Félix Tshisekedi a épinglé le devoir de conformité de la RDC, aux différentes conventions mondiales sur le REDD+, en tant que pays solution au changement climatique.

« Le statut de la RDC en tant que pays solutions face aux défis environnementaux et climatiques mondiaux, implique une responsabilité accrue tant sur le plan national qu’international. L’article 53 de notre Constitution, consacre le droit pour chaque citoyen à un environnement sain, condition essentielle à son épanouissement », a précisé la ministre de la Culture.

« Il relève donc de la responsabilité du gouvernement de combler ce vide juridique afin de permettre à notre pays d’assumer pleinement son rôle, sur la scène internationale conformément à son destin de pays solution », a conclu le Président de la République cité dans le compte rendu. ACP/C.L.

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