Kinshasa, 28 novembre 2023 (ACP).- Le bilan chiffré de l’action du gouvernement sur le plan macro-économique a été présenté, mardi, lors du briefing ayant pour thème principal « Chiffres clés du bilan économique du gouvernement « . « Durant les cinq dernières années, les principales évolutions macro-économiques ont connu une évolution positive. C’est-à-dire que l’économie nationale a fait preuve d’une résilience », a déclaré Nicolas Kazadi, ministre des Finances. Il a, par ailleurs, défini le contexte socio-politique du pays caractérisé par les deux premières années de cohabitation (2018-2020), suivi d’une année de pandémie de Covid-19 (2020) et de deux dernières années marquées par des activités intenses du gouvernement. De 2018-2023, a relevé le ministre des Finances, la croissance économique est passée de 5,8% à 6,2% en 2023 notamment à cause du développement du secteur minier. Cependant, au niveau de l’inflation, des efforts de préservation du pouvoir d’achat ont été fournis dans un contexte de hausse d’inflation importée avec les conséquences de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Si en 2018, le taux d’inflation était à 7,23%, il s’est établi à 22,6% en 2023. Il a situé le pic d’inflation comparé entre le précédent mandat et celui du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, avant de noter que pour la période de 2012-2018, le pic a atteint 54,75% alors que durant la période allant de 2019-2023, le pic s’est établi à 22%. S’agissant du taux de change Nicolas Kazadi a fait savoir que la dépréciation monétaire est plus ou moins stabilisée, s’en dépit de quelques soubresauts en 2023 dans un contexte de prix élevé du dollar américain et de hausse d’inflation au niveau international. Quant aux réserves de change il a parlé d’un » record historique jamais réalisé, depuis l’accession du pays à l’indépendance ». En effet, parties en 2018 à 879 millions USD, les réserves de change ont atteint 4,7 milliards en 2023.
Du budget de l’Etat
Le ministre des Finances a relevé que le budget est en constante augmentation en milliards de dollars américains. S’il était à 5,7 milliards USD, le projet de budget 2024 est chiffré à 16,1 milliards USD. Il a fait remarquer qu’en dépit des efforts fournis, il y a lieu de tenir compte de la pression fiscale. Celle-ci est passée de 9,0% en 2018 pour une projection de 13,2 en 2024. Concernant les affectations budgétaires, elles ont été consacrées, entre autres, à accroître le budget d’investissement, le nettoyage du fichier de la paie des agents publics, l’intégration de 300.000 agents publics, la mise à la retraite, dans une première phase, de 10.000 agents publics, etc. ACP/