Kinshasa, 12 juin 2023 (ACP).- Les données de l’étude sur les flux financiers et de consultation sur les enjeux et priorités du plan d’investissement REDD+ ont été validées lundi, au cours d’un atelier organisé à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a constaté l’ACP.
« (…) L’atelier d’aujourd’hui a consisté à présenter les premiers résultats de l’analyse des flux financiers, plus précisément le niveau d’alignement des investissements liés à l’utilisation des terres aux objectifs de la Redd+ et identifier, avec les parties prenantes, les enjeux et les nouvelles priorités du plan d’investissement REDD+ de la RDC », a déclaré le secrétaire exécutif du Fonds national REDD+ (FONAREDD), Bavon N’Sa Mputu Elima.
« Les participants ont discuté sur la pertinence de la méthodologie de classification des activités alignées et non alignées, de la qualité des données, surtout des gaps et des bonnes pratiques, afin de relever les défis et de proposer les meilleures approches pour atteindre les objectifs de la REDD+ tels qu’ils sont définis dans la stratégie nationale et le plan d’investissement », a-t-il précisé.
Ce plan d’investissement adopté pour une période de 2015 à 2020, avec un coût de 1,040 milliard USD, par le gouvernement congolais afin de mobiliser les financements nécessaires pour la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ au travers d’une capitalisation du Fonds national REDD+, vise à attirer et guider des financements internationaux et nationaux pour la mise en œuvre de la REDD+ dans le pays.
Il vise également à aligner d’autres investissements nécessaires pour l’avancement du pays vers le développement vert.
Les efforts de mobilisation des ressources extérieures ont démarré avec la validation du Programme d’investissement forestier pour un montant de 60 millions USD.
L’étude sur les flux financiers et de consultation sur les enjeux et priorités du plan d’investissement REDD+, a été lancée dans le cadre de la mise en œuvre de la lettre d’intention entre la RDC et l’Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), dans le but d’analyser les flux financiers dans les secteurs concernés et de rediriger les investissements non alignés vers des objectifs durables.
Lettres d’intention
La première lettre d’intention entre la RDC et l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI) avait été signée en 2016, avec un financement allant jusqu’à 200 millions USD du Plan d’investissement. Cette lettre d’intention visait à promouvoir l’alignement des interventions du secteur public et privé, national et international sur les objectifs REDD+.
La deuxième lettre d’intention entre la RDC et CAFI avait été signée en 2021 et ratifiée en 2022, avec un financement à la hauteur de 500 millions USD pour 5 ans ou 1 milliard USD sur 10 ans entre 2021 et 2031. Elle note la nécessité d’aligner les financements pour réaliser ces objectifs ambitieux qui y figurent.
Le secteur de l’agriculture, de la foresterie et d’autres formes d’utilisation des terres génère approximativement un quart des émissions globales de Gaz à effet de Serres (GES).
La République démocratique du Congo (RDC) possède le second plus grand massif forestier au monde, soit 7% de la surface mondiale de forêt tropicale. Plus de la moitié du territoire national est couvert par de la forêt dense. ACP/