Reconfinement de plusieurs quartiers de Lisbonne suite à une montée des cas Covid-19

Kinshasa, 02 juillet 2020 (ACP).- Face à une recrudescence du nombre
de cas de Covid-19, le Portugal a décidé de reconfiner à partir de mercredi une vingtaine de quartiers de la banlieue de Lisbonne pour au moins 15 jours, ont indiqué des médias étrangers.

Ces sources soulignent que de nouveaux cas touchent des travailleurs précaires, dépendants des transports en commun bondés. Plusieurs élus appellent à un soutien social. « Si nous ne pouvons pas quitter le quartier, alors il faut nous aider », plaide un jeune habitant des banlieues nord de Lisbonne, qui sont soumises à partir de mercredi 1er juillet à un reconfinement pour maîtriser des foyers de coronavirus qui inquiètent
le Portugal.

Le pays du sud de l’Europe, qui a procédé ce même jour à la réouverture de sa frontière avec l’Espagne, était jusqu’ici relativement épargné par la propagation du Covid-19. Avec une moyenne de 321 nouvelles infections par jour, le nombre de nouveaux cas
recensés au Portugal a augmenté d’un tiers en juin par rapport au mois
de mai. Ils restent largement concentrés sur la région de Lisbonne.

Pour enrayer la contagion, le gouvernement a décidé d’imposer aux quelque 700 000 habitants d’une vingtaine de quartiers un nouveau « confinement à domicile », pour au moins deux semaines.  Les communautés les plus touchées par les récents foyers de contamination sont celles qui étaient les plus démunies pour faire face à l’épidémie
de Covid-19.

 « Les foyers se situent là où les populations ne peuvent pas s’arrêter de travailler et d’utiliser des transports en commun qui ne permettent pas de respecter la distance physique censée être obligatoire », a expliqué l’adjoint au maire de Loures, Gonçalo Caroço.


Cette municipalité communiste réclamait aux autorités nationales une augmentation des fréquences des transports publics depuis plusieurs semaines. Réduite de moitié pendant le confinement imposé mi-mars, l’offre de transport doit revenir à 90 % à partir de mercredi.

 « J’ai peur, bien sûr. Si un bus est trop plein, je redescends », a confié Wumi Afonso, une cuisinière de 37 ans originaire de Sao Tomé et Principe, en attendant à Sacavém un deuxième bus qui doit lui permettre de rejoindre le restaurant où elle travaille à Lisbonne.
Dans les 19 quartiers soumis à un nouveau confinement, qui forment un ensemble contigu même s’ils s’étendent sur les municipalités de Lisbonne, Sintra, Loures, Amadora et Odivelas, les rassemblements ont été limités à cinq personnes, contre dix dans l’ensemble de la région métropolitaine et vingt dans le reste du Portugal.

Depuis une semaine, la région de Lisbonne connaît de nouvelles restrictions pour éviter les attroupements, comme l’interdiction de la consommation d’alcool dans la rue ou la fermeture des commerces et des cafés dès 20 h. ACP/Kayu/KJI

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