Kinshasa, 3 mai 2025 (ACP).- Un contrôle rigoureux du cadre macro-économique doit être imposé afin de préparer l’accélération du développement par la mise en œuvre des mesures urgentes, pour le redressement et l’assainissement des finances publiques, d’après le Compte-rendu du Conseil des ministres lu vendredi à la télévision nationale.
« Le Président de la République a appelé à la mise en place des mesures urgentes additionnelles pour le redressement des finances publiques dans un contexte de guerre qui nous est imposée dans l’est de la RDC. Ce conflit engendre une augmentation significative des dépenses sécuritaires dans un contexte de ressources limitées. Cette conjoncture particulière impose un contrôle rigoureux du cadre macro-économique », a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
« Par cette voie, il y aura un impact significatif sur la situation monétaire, facilitant le maintien d’une politique monétaire restrictive contribuant ainsi à la maîtrise de l’inflation et à la stabilité du taux d’échange », a ajouté le ministre de la Communication et médias, citant le Président Félix Tshisekedi, lors de la lecture de la 42ème réunion du compte-rendu du Conseil des ministres lu à la télévision nationale.
En outre, a-t-il précisé, le Président de la République a rappelé que « notre pays a pris d’engagements importants vis-à-vis des institutions de Brentwood, en particulier le Fonds Monétaire International (Fmi), dans le cadre d’un programme d’appui fondé sur la facilité élargie du crédit pour la résilience et la durabilité ».
« De manière concrète, les mesures exceptionnelles porteront sur la rationalisation des dépenses relatives à certaines institutions dont la pertinence est avérée, mais qui continuent de mobiliser des ressources importantes », a expliqué le ministre Muyaya, avant de souligner que le Gouvernement a été instruit de lancer un processus d’identification des structures créées ces dernières années, notamment au sein des ministères et d’analyser leur valeur ajoutée au regard des ressources qui leurs sont allouées, tant en terme de dépenses directes du trésor publique qu’en ressources indirectes mobilisées.
Dans cette perspective, le Chef de l’État congolais a engagé la Première ministre, avec l’appui de son cabinet, de lui proposer dans le plus bref délai, une méthodologie de travail claire célérité et rigueur.
« A l’issue cette identification, des mesures allant de la suppression pure et simple ou de reconfiguration optimisée de certaines structures seront envisagées. Nous devons être consciente qu’une offre économique innovante et responsable pour dégager les ressources nécessaires aux projets structurants, porteurs d’amélioration de la vie de nos populations, ne saurait être dissociée d’un redressement », a-t-il conclu.
ACP/C.L.