Kinshasa, 23 mars 2025 (ACP)-Le sénateur Bienvenue Essimba Baluwabolea de la République démocratique du Congo a dénoncé dans une motion d’information, le désordre observé dans l’opération policière qui, consiste à remorquer des véhicules supposés en mauvais stationnement à Kinshasa, au cours de la séance plénière de vendredi.
« Cette opération initiée à mon humble avis dans le seul but d’éviter les mauvais stationnements qui sont parfois à la base des embouteillages dans nos routes, semble avoir perdu son objectif par le souci du profit qui anime désormais le service concerné. Il convient pour moi de vous informer que pendant cette opération, il s’observe parfois au vu et au su de la population, des actes barbares entre les propriétaires des véhicules et des policiers causant ainsi la désolation et le désordre dont des embouteillages et troubles à l’ordre public ».
« Pas plus tard qu’hier, j’ai assisté à une algarade, c’était dans la commune de Bandalungwa, entre le policier qui était venu remorquer un véhicule pourtant bien stationné et les gens du quartier. Et la police a tiré sporadiquement et j’ai failli laisser ma peau », a révélé ce cadre du groupe politique Les Rénovateurs.
Et de poursuivre : « face à ce qui il a qualifié de désordre causé du reste par le service doté du pouvoir de mettre de l’ordre dans le secteur de circulation routière, je demande la suspension de cette opération et une enquête approfondie sur la canalisation des sommes encaissées par le PCR pendant tout ce temps ».
Selon les informations à sa possession, a laissé entendre l’élu des élus de la Mongala, « l’argent, les amendes que les gens paient sont logés dans un compte privé ».
Cet ancien gouverneur de la province de la Mongala a ainsi émis le vœu de voir le bureau du Sénat diligenter une mission d’enquête sénatoriale pour retracer les recettes générées par cette opération depuis son début.
Le speaker de la Chambre haute du Parlement, Jean-Michel Sama Lukonde a, pour sa part, recommandé à l’auteur de la motion de saisir officiellement le bureau de manière à ce que celui-ci entre en contact avec les membres du Gouvernement concernés par cette situation et l’examiner.
ACP/Célestin Lutete