Goma, 07 février 2023 (ACP).- La circulation a repris timidement, mardi, sur les artères principales de la ville de Goma, en République démocratique du Congo, après la paralysie générale des activités causée, la veille, par des manifestations visant le retrait de la Force est-africaine, pour inefficacité.
« Ici chez nous, quelques motos circulent mais le tarif est revu à la hausse, car au niveau de plusieurs barrières érigées par les jeunes, il faut payer entre 500 et 1000FC comme frais de passage », a confié à l’ACP un habitant du quartier Mabanga-sud, la quarantaine révolue qui ne savait pas sortir jusqu’au centre ville.
« Cependant, les boutiques sont restées fermées, par crainte des pillages de la part des manifestants qui tiennent à ce que toutes les activités soient paralysées sept jours durant », a-t-il ajouté.
Les artères principales, les rues et les avenues de la ville étaient encore jonchées des pierres jusqu’à 11 heures, rendant ainsi impossible le transport en commun par minibus et motos. La matinée, les gros bus commis au transport des élèves ont eu du mal à opérer, faute de passage, constate-t-on.
Les points les plus chauds, dans la partie Nord de la ville de Goma tels que Rond-point Mutinga, la route Majengo, la route Katoyi, l’entrée Buhene et la route Kilijiwe sont en train d’être dégagés au fur et à mesure, sous l’encadrement des éléments de la Police nationale congolaise.
Le centre commercial de Birere n’a pas connu, quant à lui, son ambiance habituelle, la plupart de commerçants ayant préféré garder leurs boutiques fermées, par crainte des pillages.
Sur compte Twitter, le vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbu-Lumbu a plaidé en faveur des déplacés de guerre hébergés dans les sites de Kanyaruchinya et des habitants de plusieurs quartiers qui sont en manque d’eau potable. « Nous demandons à la population de laisser la libre circulation et de permettre l’approvisionnement en eau par des camions citernes», a-t-il exhorté.
ACP/