Rome: la Fraternité au cœur d’une soutenance de thèse en philosophie politique

Rome, 09 avril 2025 (ACP).- La Fraternité a été au cœur d’une soutenance de thèse en philosophie politique à l’Université Antonianum Saint Padoue à Rome, capitale de l’Italie.

« Nous devons nous référer à la fraternité comme élément fondateur à la vie commune », a déclaré le Frère Jean Claude Charhondagwa, de la congrégation de Franciscain et de la RD congo. .

La problématique de cette thèse, selon son auteur, a porté sur : « comment vivre ensemble dans une société juste? ». En réponse à cette préoccupation, la recherche a abouti à l’hypothèse que la recette se trouve dans « la Fraternité ».

Quant à l’originalité de cette thèse, principalement pour la République démocratique du Congo, le frère Charhondagwa, récipiendaire du jour et auteur de la thèse, intitulée:  » Contribution à une philosophie politique et sociale fondée sur l’idée de fraternité », s’est exprimé  » pour atteindre le vouloir vivre ensemble en RDC, il faut retourner simplement à la fraternité. Une fraternité qui unit les êtres humains lesquels se reconnaissent dignes à l’humanité ». Dans la fraternité, a-t-il continué: « il n’y a pas plus grand que l’autre parce que nous sommes tous égaux dans l’humanité. Et pour que notre pays sorte de son trou, il faut retourner à la fraternité comme principe de tous du sommet à la base et vice versa ».

Structuration de la thèse

Avec 454 pages , cette thèse, dirigée par le Professeur BIZZOZERO ANDREA, a été subdivisé en cinq chapitres outre la partie introductive et la conclusion. Le premier chapitre a été consacré à l’analyse du « contexte d’émergence du concept de reconnaissance en philosophie politique et sociale », pour illustrer les bases théoriques qui ont permis à Axel Honneth de développer sa théorie de la reconnaissance, dans un processus de mise à jour de la tradition de Francfort. Le deuxième chapitre, intitulé « Les causes des conflits sociaux selon Axel Honneth », a consisté à identifier certaines des pathologies sociales qui déterminent l’émergence des conflits.

Le chapitre trois a examiné « la phénoménologie des luttes pour la reconnaissance sociale », en illustrant les différentes manières par lesquelles se développent les relations de reconnaissance. Cette analyse repose sur trois formes fondamentales de reconnaissance, qui constituent les conditions essentielles pour que les sujets développent une attitude positive envers eux-mêmes, à savoir : la reconnaissance amoureuse, juridique et la reconnaissance culturelle.

Le quatrième chapitre, « De la lutte pour la reconnaissance à la liberté sociale », a exploré l’évolution de la pensée d’Axel Honneth, et, dont l’analyse s’est concentrée sur les institutions de reconnaissance, en identifiant trois sphères d’action : la sphère institutionnelle des relations personnelles, la sphère de l’action économique et la sphère du débat politique public, alors que le dernier chapitre a porté sur « De la reconnaissance sociale à la fraternité : pour une philosophie de la fraternité ». Ce chapitre a mis l’accent sur la fraternité comme paradigme capable de favoriser les interactions sociales.

Partant de la théorie de Axel Honneti, le récipiendaire a conclu son exposé en ces termes : « la théorie de Honneti présente quelques problèmes critiques, car elle ne garantit pas directement la justice sociale, la paix ou la protection des générations futures contre les conflits sociaux. Face à de telles limitations, il a été jugé opportun de se tourner vers un nouveau paradigme qui ne s’oppose pas à la théorie de la reconnaissance, mais en représente le fondement : la fraternité, de par son caractère pluridisciplinaire ».

Jean-Claude charhondagwa a été proclamé docteur en philosophie politique avec la recommandation de publier sa thèse. Cette soutenance publique, qui a bénéficié de la présence de l’ambassadeur de la République démocratique du Congo près le Saint-Siège, Déogratias Ndagano Mangokube, accompagné de son épouse, a eu comme membres du jury les Professeurs Bizzozero Andrea,
Valentini Tommaso et Romano Angelo. ACP/

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