Rome, 26 juin 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo a la capacité de devenir leader dans le domaine de l’énergie nucléaire, a soutenu mercredi une députée italienne, en marge des Etats généraux sur l’énergie nucléaire et le rôle géostratégique de l’Italie et de l’Europe, organisés à Rome.
« La République démocratique du Congo (RDC) a un rôle primordial dans le projet de l’énergie nucléaire, avec tout ce qu’elle possède comme ressources. Elle a la capacité de devenir leader pour l’énergie et peut participer à ce projet, en apportant des bénéfices économiques pour sa population et celle de l’Europe et vice-versa », a déclaré à l’ACP Dr. Cristina Di Silvio, représentante d’intérêt parlementaire à la Chambre des députés et au Parlement européen.
« Je crois que l’Afrique a une place stratégique très importante dans le projet de l’énergie nucléaire en Italie et en Europe. Actuellement, l’Afrique est intéressante pour l’énergie nucléaire, non seulement pour la solution fondamentale, mais aussi celle d’émerger aux côtés de l’Europe et de l’Amérique », a-t-elle ajouté, à l’occasion de ces assises sur l’énergie nucléaire et le rôle géostratégique de l’Italie et de l’Europe organisés par l’association culturelle italienne Colturazione (Cultivation).

Angello Lucarella, président de l’association Colturazione
« Nous sommes Colturazione (Cultivation), une association culturelle, et nous présentons la situation générale de l’énergie nucléaire en Italie pour réfléchir sur la situation de l’approvisionnement en énergie et sur la transformation des produits, ainsi que sur la géopolitique. Nous réfléchissons sur l’importance future du plan Mattei de l’Italie avec l’Afrique. Nous allons proposer la République démocratique du Congo pour ce projet, et nous espérons que notre proposition passera », a indiqué de son côté Angello Lucarella, président de l’association Colturazione, l’un des organisateurs des assises.
Et d’ajouter : « nous vivons un changement d’époque, et parler d’énergie nucléaire est donc un sujet d’actualité, nécessaire et délicat. D’autres enjeux géostratégiques se posent également. Il est essentiel de connaître la vision de l’Italie et de l’Europe pour le développement économique des prochaines décennies ».
Pour M. Lucarella, ces États généraux sur l’énergie nucléaire constituent une référence et un cadre de mise en place de stratégies dans ce domaine. « Les États généraux sur l’énergie nucléaire, promus par Colturazione, se veulent donc une référence sur le sujet et une contribution au débat afin de comprendre où nous allons, et quelles stratégies globales adopter en mettant en lumière (…) les avantages et les inconvénients de la complexité que connaît notre société », a-t-il dit.
Un partenariat gagnant-gagnant envisagé entre la RDC et l’Italie dans le secteur de l’éducation

Les participants aux Etats généraux
Parlant de la RDC en rapport avec le Plan Mattei au cours de ces assises, Dr. Erica Ratelli de l’association « Yes for Europe » (Confédération des jeunes entrepreneurs) a rappelé : « Certainement, dans la relation avec la RDC, nous pourrons travailler activement à la formation des jeunes afin qu’ils soient prêts à collaborer avec des entreprises issues des secteurs que nous avons analysés aujourd’hui ou d’autres domaines, afin de promouvoir les échanges commerciaux entre nos entreprises et les compétences humaines de ce pays ».
« Nous souhaitons également aider la République démocratique du Congo à mieux comprendre notre façon de former les jeunes afin de leur transmettre notre vision actuelle en milieu scolaire. De plus, nos entreprises pourront régulièrement faire venir des travailleurs congolais sur le territoire italien », a-t-elle renchéri, avant de souligner : « Je pense donc qu’il s’agit d’un projet gagnant-gagnant, (…) un projet visionnaire qui valorisera leurs talents ».
« Bien sûr, si l’Italie investit également dans le secteur nucléaire, il est évident que dans ce domaine, nous pourrions certainement créer des relations », a-t-elle conclu.
Cette conférence qui a regroupé plus de 40 experts et s’est déroulée en deux étapes, a abordé les questions d’éthique, de la santé, de l’environnement, du développement économique, de la réglementation, de la défense ainsi que de la géopolitique. ACP/