Olevano Romano, 19 janvier 2025 (ACP).- Le Christianisme doit être vu comme précurseur de la liberté de la femme, a appris l’ACP dimanche, lors d’un entretien avec un prêtre à Olevano Romano situé dans la périphérie de Rome.
« La liberté de la femme est quelque chose de très ancien et là, le christianisme doit être vu comme précurseur de cette liberté », a déclaré l’abbé Cyriaque Marie Niyongabo, curé de la commune d’Olevano Romano.
Il l’a dit en mémoire des 1.750 ans, un jubilé fêté tous les 50 ans, de la paroisse Santa Margherita d’Antiochia (Sainte Marguerite d’Antioche), une des paroisses de Olevano Romano, où il est curé. Il a ajouté : « des chrétiennes, au nom de Dieu et de l’amour, ont refusé de se plier aux prétentions des puissances de ce temps-là ».
En effet, cette paroisse a fêté ses 1750 ans d’existence le 13 janvier 2025. Néanmoins, a dit l’abbé Niyongabo, « Santa Margherita d’Antioche est originaire d’Antioche en Turquie. Elle a été martyrisée à 15 ans suite à son refus de se marier à l’homme qui lui était imposé ».
Il a expliqué : « le lien de Sainte Marguerite d’Antioche avec la commune d’Olevano Romano est que la plupart des communes d’Italie ont des saints patrons et le nom de Santa Margherita d’Antioche était donnée à ce village et à au moins 300 autres communes en Italie ».
M. l’abbé Cyriaque Marie Niyongabo est, non seulement le premier curé africain à la paroisse Santa Margherita d’Antiochia, mais également de tout le village Olevano Romano depuis 10 ans, soit le 29 novembre 2014 et son vicaire est un congolais de la République Démocratique du Congo.
Parlant des difficultés et défis rencontrés dans ce village, vu sa couleur de peau et son origine, l’abbé Niyongabo a soutenu qu’Olevano Romano a une qualité d’accueillir les étrangers et cela depuis le 15ème siècle. « C’est un lieu assez ouvert et je me sens aussi pleinement inséré dans la culture italienne depuis 20 ans », a-t-il dit. L’abbé Cyriaque Marie est du diocèse de Kitega au Burundi et il est prêtre depuis 2005. ACP/C.L.