Royaume-Uni : le retour de David Cameron au gouvernement, une grande surprise pour les Britanniques (UE) 

Kinshasa, 14 novembre 2023 (ACP).-  Le retour de David Cameron l’ex-Premier ministre britannique au gouvernement est une grande surprise pour les Britanniques et pour l’union européenne, a appris mardi l’ACP de source officielle britannique.

« L’ex-Premier ministre britannique David Cameron, qui avait convoqué le référendum du Brexit, a fait son retour le  mardi 14 novembre au conseil des ministres après sept ans à l’écart de la vie politique. Ce retour,  a été une grande surprise pour les Britanniques,  une réapparition accueillie avec scepticisme », a indiqué la source.

 La nomination comme chef de la diplomatie de l’ancien chef du gouvernement conservateur entre 2010 et 2016 a constitué la grande surprise du remaniement annoncé lundi par Rishi Sunak.

Le retour de David Cameron, grande surprise du remaniement pour les Britanniques, n’a pas suscité d’enthousiasme du côté des responsables de l’Union européenne. Il affirme lui-même vouloir mettre son expérience au service de la politique étrangère du Royaume-Uni, mais même si son passage à Downing Street lui a effectivement permis de créer des contacts utiles sur le continent, il ne rappelle pas forcément aux 27 les meilleurs souvenirs.

Les ministres des Affaires étrangères allemand, français, irlandais ou néerlandais ont salué la nomination de David Cameron, mais le ministre suédois est le seul à s’être expressément réjoui de travailler avec lui à l’avenir. C’est donc du bout des lèvres que les Européens lui souhaitent la bienvenue. Il a tout de même à son actif à leurs yeux de s’être opposé au Brexit, ce sera un point positif pour poursuivre le rapprochement actuel. On a déjà un pacte euro-britannique sur les services financiers ainsi qu’une relance de la coopération scientifique et une négociation en cours pour éviter des droits de douane sur les véhicules électriques.

Mais pour les Européens, David Cameron est le fauteur de troubles, celui qui a causé le Brexit avec son référendum de 2016, un référendum que les Européens l’accusent d’avoir proposé uniquement pour grappiller des voix aux législatives de 2015. Ils lui reprochent surtout d’avoir dilapidé les importantes concessions accordées par l’UE en février 2016 sur la souveraineté, l’euro et l’immigration intra-européenne, par exemple en n’obligeant pas les ministres de son gouvernement à la solidarité et à faire campagne contre le Brexit. ACP/Kayu     

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