Kinshasa, 12 Octobre 2020 (ACP).- Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé lundi au calme après le meurtre d’un fermier blanc, ont rapporté le même jour les médias internationaux. « Cet incident montre à quel point le brasier de la haine raciale peut facilement être rallumé », a mis en garde le Président sud-africain.
Dans son appel au calme, Cyril Ramaphosa reconnaît que les relations raciales dans les zones rurales sont loin d’être harmonieuses, mais il a mis en garde qu’il ne doit pas y avoir de différence dans le traitement des affaires, que la victime soit noire ou blanche. « Nous devons résister à toute tentative d’utiliser les crimes dans les fermes pour mobiliser des communautés selon les lignes raciales», a déclaré le Président sud-africain.
Il y a dix jours, un jeune fermier blanc, âgé de 22 ans, a été assassiné. Le corps de Brendin Horn a été retrouvé ligoté à un poteau dans sa ferme, à Senekal, dans la province du Free State, à 200 kilomètres de Johannesburg.
Dans la foulée, deux hommes noirs ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir tué le fermier et d’avoir volé du bétail.
Le gouvernement sud-africain détaille sa loi sur l’expropriation des terres
Par ailleurs, le gouvernement sud-africain a détaillé dimanche sa loi sur l’expropriation des terres qui sera bientôt présentée devant le Parlement, ont rapporté lundi les médias internationaux.
Les sources indiquent que la ministre des Travaux publics, Patricia de Lille, s’est donc voulue très rassurante quant à cette nouvelle loi sud-africaine, qui, elle l’espère, saura apaiser les investisseurs.
Si le texte ouvre bien la possibilité d’une expropriation sans compensation, il ne s’agit pas d’«un remède miracle », a-t-elle précisé. Et la mesure ne peut s’appliquer que dans des cas d’abandon des terres, de spéculation, ou s’il y a un risque sanitaire. Enfin, la décision finale reposera entre les mains des tribunaux. ACP/Kayu/ODM/Nig/NKV