Russie: un bureau de vote visé par une attaque au cocktail Molotov

Kinshasa 15 mars 2024(ACP)-. Un bureau de vote a été visé vendredi par une attaque au cocktail Molotov à Saint-Pétersbourg au premier jour de la présidentielle en Russie marqué par plusieurs déflagrations, a appris l’ACP de source officielle russe.

« Un bureau de vote a été visé  par une attaque au cocktail Molotov à Saint-Pétersbourg au premier jour de la présidentielle en Russie. Ces agissements illégaux ont été efficacement stoppés par des policiers. Personne n’a été blessé », a déclaré Maxime Meïksine, responsable de la commission électorale locale.

Le chef de l’ONU «condamne» la tenue de la présidentielle russe dans les territoires ukrainiens «occupés»

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné la tenue du présidentiel russe «dans les régions d’Ukraine occupées» par la Russie, a son porte-parole.

«Le secrétaire général condamne les efforts de la Fédération de Russie d’organiser son élection présidentielle dans les régions d’Ukraine occupées par la Fédération de Russie. Il rappelle que la tentative illégale d’annexion de régions d’Ukraine n’a pas de validité en vertu du droit international», a déclaré Stéphane Dujarric dans un communiqué, répétant l’attachement des Nations unies à l’«indépendance» et à l’«intégrité territoriale» de l’Ukraine.

Plus de 112 millions de Russes appelés aux urnes durant trois jours

 Plus de 112 millions de Russes sont appelés aux urnes durant trois jours, du vendredi 15 mars au 17 mars, afin d’élire le prochain président. Au pouvoir depuis maintenant près de 25 ans, Vladimir Poutine est assuré de rempiler pour un troisième mandat consécutif.

Vladimir Poutine a appelé les Russes à ne pas se « détourner du chemin » qu’il a fixé et à voter avec « une position civile et patriotique » à la présidentielle des 15-17 mars, scrutin destiné à le réélire triomphalement en l’absence de toute opposition et en plein assaut contre l’Ukraine.

Il a d’ailleurs déjà prévu un grand meeting au stade Loujniki de Moscou le lundi 18 mars, au lendemain de l’élection. S’il s’agit d’une présidentielle sans opposition, elle n’est néanmoins pas sans enjeux.

Les dernières élections présidentielles russes présentaient jusqu’ici toujours un « opposant utile », un candidat toléré par le Kremlin qui symbolisait une sorte de vote contestataire mais toujours avec des résultats très faibles. Cette année, aucun candidat de ce type n’a été autorisé.

L’engouement autour de l’ancien député libéral Boris Nadejdine dans les cercles de l’opposition a fait qu’il a été interdit de candidater par la Commission électorale, tout comme l’ancienne élue municipale pacifiste Ekaterina Dountsova.

En outre, il est aujourd’hui presque impossible pour les détracteurs du Kremlin de se faire entendre: il n’y a quasiment plus d’ONG d’opposition actives sur le territoire russe et les manifestations sont toujours interdites en raison des règles du Covid-19.

 Des candidats fidèles au Kremlin

Hormis Vladimir Poutine, candidat à sa réélection, seuls trois autres candidats ont été autorisés: le nationaliste Léonid Sloutski, le communiste Nikolaï Kharitonov, un inconnu du public, et l’homme d’affaires Vladislav Davankov, issu d’un « faux parti » créé par le Kremlin il y a quelques années.

Tous soutiennent l’offensive russe en Ukraine et aucun ne critique non plus la répression qui sévit dans le pays, notamment lors de la mort d’Alexeï Navalny, ou encore la corruption. En somme, il s’agit là d’une « opposition systémique », c’est-à-dire acquise à Vladimir Poutine. Ces candidats ne font pas campagne. Comme le rapporte notre correspondant à Moscou Paul Gogo, dans certaines régions, le Kremlin a même autorisé une certaine médiatisation de Léonid Sloutski pour qu’il récolte quelques voix, afin que le score de Vladimir Poutine ne soit pas trop « soviétique ». ACP/Kayu

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