Kinshasa, 26 octobre 2022 (ACP).- Au total 5.465 médecins congolais sont présentement alignés à la prime de risque, dans le souci d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, a appris, mercredi, l’ACP d’une source proche du ministère sectoriel. « Le paiement de la prime de risque dont l’effectif est de 5400 médecins, avec ajout de 65 de replacement, est reparti de la manière suivante: 1600 en 2021, 1600 au deuxième trimestre 2022 et 2200 au 4ème trimestre 2022 », affirme la source, expliquant que comparativement aux gouvernements précédents, l’alignement n’a jamais atteint cet effectif.
La source cite également, à l’actif de l’Exécutif actuel, « la mécanisation en salaire de 1000 médecins ; la proposition à l’admission sous statut de 13.364 médecins ainsi que l’obtention de la signature de l’ordonnance portant nomination des médecins aux grades de médecin général, médecin chef de clinique et médecin résident ». ces actes positifs posés par le gouvernement, il y a lieu d’ajouter le paiement en cours des avantages sociaux dont l’indemnité de transport et de logement.
Vers la satisfaction des revendications du corps médical
Les médecins congolais sont en grève depuis juillet 2022. C’est au début du mois de septembre dernier que le Syndicat national des médecins (SYNAMED) a décidé de lancer l’opération “hôpitaux sans médecins” et qui concerne toutes les formations médicales du pays, rappelle-t-on.
Ces médecins, à l’instar d’autres professionnels de santé, réclament notamment la réactivation des avantages liés aux transports et logements, l’augmentation des salaires, la mécanisation de nouvelles unités, l’admission sous statut, l’alignement à la prime de risque ainsi qu’une retraite honorable. Les efforts entrepris par le gouvernement tendent ainsi à rencontrer les revendications du corps médical, telles que formulées lors de l’atelier de Bibwa 2.
Malgré le nombre croissant de médecins lancés à la clôture de chaque année académique sur le marché de l’emploi en RDC, le pays vit un déficit sensible quant à leur affectation sur toute l’étendue du territoire national. Cette situation est d’autant plus grave que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que moins de 2,3 médecins pour 1 000 personnes ne permettent pas de couvrir les besoins primaires en termes de soins de santé d’une population donnée. ACP/