Kinshasa, 14 octobre 2020 (ACP).- Save the Children et World Vision ont appelé mercredi dans un communiqué, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que les différents acteurs de la Société civile à agir en faveur d’un retour plus sûr et inclusif des milliers de filles à l’école.
Selon ce communiqué rendu public en marge de la journée internationale de la jeune fille célébrée le 11 octobre de chaque année, ces milliers de jeunes filles courent le risque d’abandon scolaire.
« Les filles des ménages pauvres, les filles-mère, les filles enceintes, les filles vivant dans des zones de conflits, les filles vivant avec handicap physique, mental ou moteur ont des risques de ne pas retourner à l’école et de quitter définitivement l’école. Elles risquent d’être ainsi exposées à plusieurs formes d’abus notamment au travail des enfants, au mariage et aux grossesses précoces, aux armées et aux violences basées sur le genre, aux violences sexuelles, au recrutement dans les groupes armés et aux violences émotionnelles », a signifié Joseph Mange Mahula, conseiller technique Education à Save The Children.
Pour ces deux organismes internationaux, l’éducation des filles est un droit humain fondamental qui doit être protégé, y compris durant des conflits ainsi que la pandémie de Covid-19.
Le communiqué a mis en exergue le témoignage d’une jeune fille de 15 ans lors de la célébration des activités commémoratives de cette journée sur l’importance des études.
« En tant que jeune fille, mon rêve a toujours été de terminer mes études et de devenir une personne importante au sein de la communauté, mais de nombreuses filles de ma communauté réalisent à peine ce rêve en raison des défis auxquels elles sont confrontées dans leurs maisons, leurs communautés et leurs écoles », a expliqué Adela, fille de 15 ans.
Beatrice Coly, responsable de plaidoyer et communication à Save the Children, a indiqué que de nombreux enfants à risque d’abandon scolaire qui vivent dans les localités isolées de la RDC particulièrement les jeunes filles, n’ont pas bénéficié de l’enseignement à distance pendant la période de fermeture des écoles. Elle craint que ces élèves ne puissent retourner à l’école.
Rappelons que Save the Children a mis en œuvre en partenariat avec World Vision, le projet GEC REALISE en RDC dans 6 provinces notamment le Kasaï-Oriental, Lomami, Ituri, Haut Katanga, Lualaba et Tanganyika.
Financé par le Département international de développement (DID), ce projet a pour but de donner l’opportunité aux jeunes filles congolaises de réaliser leur droit à l’éducation à travers une série d’interventions interdépendantes fondées sur l’apprentissage de qualité en vue d’améliorer le taux d’achèvement de ces filles au cycle primaire tout en leur assurant la transition au secondaire et en garantissant leur bien-être et la durabilité des interventions.
Le projet REALISE est implémenté dans 468 écoles primaires et secondaires et 16 centres de rattrapage avec l’ambition de scolariser 60.000 filles.
ACP/Kayu/ODM/KJI