Kinshasa, 24 février 2021 (ACP).- L’organisation internationale «Save the Children» qui défend les droits de l’enfant à travers le monde, a recommandé, mardi, au gouvernement de la RDC, de mettre en place un système d’alerte pour sécuriser les écoles, dans une note de plaidoyer pour la réouverture sécurisée des écoles, rendue publique à Kinshasa, à l’occasion de la réouverture des écoles, le 22 février 2021.
Selon la source, «Save the Children» salue l’initiative du gouvernement et l’exhorte à intégrer l’éducation comme un élément central de la réponse COVID-19 mais aussi, à mettre en œuvre un plan d’éducation d’urgence pour que les enfants continuent à apprendre de manière sécurisée.
Elle invite le gouvernement à soutenir un paquet d’interventions d’urgence pour assurer le retour sécurisé à l’école pour les 27 millions d’enfants privés d’éducation.
Dans cette optique, note la source, «Save the Children International» ensemble avec les organisations internationales «World Vision» et «War Child UK» qui œuvrent dans le secteur de l’éducation, la protection et la santé des enfants, demandent au gouvernement de la RDC d’assurer la mise en place des dispositifs d’équipement, de facilités d’hygiène et d’assainissement au sein de chaque école, en comptant sur la collaboration et l’accompagnement de l’ensemble des acteurs de l’Éducation. «Cette réouverture des écoles doit être guidée par une approche fondée sur les risques afin de maximiser les avantages en matière d’éducation et de santé pour les élèves, les enseignants et la communauté. Mais aussi de mettre en place des classes de récupération pour permettre aux enfants de rattraper le temps et les cours perdus durant la période de fermeture tout en incluant des modules sur la prévention et la gestion de cas de Covid-19 dans les milieux scolaires», a fait savoir «Save the Children» dans sa note de plaidoyer,
Elle a, à cette même occasion, demandé l’organisation d’une campagne pour un retour sécurisé à l’école, en collaboration avec les autorités locales.
Identification d’un plan de contingence à l’éducation
«Save the children» demande aussi au gouvernement d’identifier un plan de contingence au niveau de l’éducation nationale en collaboration avec l’équipe de riposte tout en édictant les règles de riposte à mettre en œuvre dans les écoles.
Elle a recommandé aussi à chaque province éducationnelle, la mise en place d’un comité de veille et surveillance et d’application des mesures de prévention de la COVID-19 au niveau de chaque école.
Cette organisation internationale demande, en outre, au gouvernement de la RDC, d’identifier les mesures à mettre en place en cas de nouveau pic épidémique, en offrant des cours en alternance, pour réduire la densité des écoles. «Si la fermeture devient inévitable pour les écoles des zones les plus touchées, il est nécessaire de mettre, à disposition dans des établissements concernés, des cahiers d’apprentissage à la disposition des élèves, de continuer la mobilisation des fonds pour financer ce plan de contingence auprès des bailleurs de fonds», ajoute «Save the Children»..
Elle préconise la mise sur pied, à l’école, des activités d’apprentissage centrées sur les compétences de la vie courante, axé sur la COVID-19 en particulier, et sur les pandémies, en général.
Pour «Save the Children», la RDC devra prendre des mesures spécifiques pour soutenir le retour des filles à l’école grâce à un engagement communautaire accru particulièrement dans les zones les plus reculées du pays.
Selon l’OMS, affirme «Save the children», des études suggèrent que les enfants de moins de 10 ans sont moins sensibles et moins infectieux que les plus âgés, ajoutant que ces enfants sont beaucoup moins susceptibles que les adultes d’être hospitalisés où d’avoir une issue fatale.
Dans ce contexte, note la source, le gouvernement congolais devrait mettre en place des mesures appropriées de protection afin d’assurer le retour sécurisé des élèves à l’école, ne plus considérer la fermeture généralisée des écoles comme une mesure de riposte de premier plan acceptable et finalement n’envisager la fermeture des écoles qu’en dernier recours. ACP/