Sécurité : 48 heures à Jacquemain Shabani pour répondre aux préoccupations des députés nationaux

Kinshasa, 22 mai 2025 (ACP).- Un délai de 48 heures a été accordé, jeudi, au vice-Premier ministre de l’Intérieur, par l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), pour répondre aux préoccupations des députés sur la sécurité, lors de la plénière consacrée au débat général sur la question orale d’un élu. « Le vice-Premier ministre de l’Intérieur a sollicité un report de 48 heures pour préparer ses réponses et au nom de cette auguste assemblée, nous accédons à la demande », a déclaré Jean-Claude Tshilumbayi,  premier vice-président de l’Assemblée nationale de la RDC, présidant la séance plénière.

Jacquemain Shabani a préalablement sollicité ce délai en vue de lui permettre de préparer ses réponses aux différentes questions lui posées par les députés nationaux, notamment en rapport avec la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.

« Nous avons pris soins de noter les différentes préoccupations soulevées. Vu la technicité de la problématique posée et la nécessité, aussi pour bien rencontrer les préoccupations légitimes des élus du peuple,  nous sollicitons un report  d’un minimum de 48 heures », a déclaré Jacquemain Shabani.

Lors de sa prise de parole devant les élus nationaux, le vice-Premier ministre de l’Intérieur a rassuré de sa ferme volonté, depuis son accession à la tête de ce ministère, de mener l’audit et le contrôle du fichier des policiers afin de lutter contre des fictifs.

« Il existe un mécanisme d’audit interne pour évaluer régulièrement les effectifs de la Police nationale congolaise et débusquer des agents fictifs ou non enregistrés. Ce mécanisme d’audit interne et d’évaluation des effectifs figure parmi les missions régaliennes de l’Inspection générale de la Police nationale congolaise », a dit Jacquemain Shabani.

« En attendant l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi de programmation de la mise en œuvre de la réforme de la Police nationale congolaise pour la période 2025-2029,  le contrôle à l’improviste s’effectue pour mettre la main sur tous les éléments qui s’évertuent à tracasser la population, à perpétrer des opérations arbitraires et à violer les droits et libertés fondamentaux des citoyens », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, plusieurs autres questions ont été adressées au vice-Premier ministre de l’Intérieur.  La députée Acile Madiya, élue de la circonscription de Bolomba, territoire de la province de l’Equateur, nord-ouest du pays, a notamment soulevé la question de l’harmonisation des amendes au niveau des villages et marchés ainsi que dans les barrières où opèrent les agents de la police et des services de la Direction générale de migration (DGM).

« Monsieur le président de l’Assemblée nationale, j’aimerais savoir ici, par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, à quand l’harmonisation des amendes au niveau des villages et marchés où sont érigées les barrières tenues par des agents de la police et le service de la Direction générale de migration (DGM) », a-t-elle dit. «  Nous constatons, dans la ville province de Kinshasa, plusieurs cas d’arrestations arbitraires, voire la quasi inexistence des agents de la Police nationale congolaise dans quelques coins », a, pour sa part, déploré le député Boris Mbuku.

Godé Mpoyi, élu de la circonscription électorale de Funa à Kinshasa, a, à son tour, déploré la mauvaise pratique des agents de la Police « Porte-à-tout véhicule », qui ne vise que les véhicules personnels.

Le vice-Premier ministre a présenté, jeudi 15 mai dernier, aux députés nationaux, le projet de loi de programmation de la réforme de la Police nationale congolaise pour la période 2025-2029, estimé à 2,3 milliards USD.

À l’issue de la présentation, la plénière a déclaré recevable ce projet de loi.

C’est à l’issue de cette présentation qu’une question orale avec débat sur la sécurité à travers le territoire national lui a été adressée. ACP/

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