Kinshasa, 22 août 2022 (ACP).- L’étau se resserre sur le régime de Kigali qui, devant les condamnations qui se multiplient à son encontre, réagit par sa tactique de prédilection : la violence verbale et les attaques armées.
C’est ce qui explique la recrudescence, depuis quelque temps, des attaques généralisées des troupes rwandaises présentes en RDC contre des cibles, aussi bien militaires que civiles, dont un barrage hydroélectrique en construction dans le parc des Virunga, en complicité avec leurs affidés terroristes du M23.
Point n’est besoin de rappeler que ces attaques aveugles et inadmissibles interviennent au lendemain de la déclaration forte du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, nouveau président en exercice de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui dénonçait, le mercredi 17 août à Kinshasa, du haut de la tribune de cette organisation sous-régionale, « l’agression lâche et sauvage » de la RDC par le Rwanda.
Le Président de la République s’était, à cette occasion, réjoui du soutien de la SADC vis-à-vis de la RDC, en mettant particulièrement en exergue l’apport des trois pays «(Afrique du Sud, Tanzanie et Malawi) appelés à constituer la « Brigade d’intervention » de la MONUSCO.
L’agression de la RDC par le Rwanda avait déjà été documentée et dénoncée dans un rapport de 131 pages d’une équipe d’experts de l’ONU rendu public le 04 août dernier.
Bien auparavant, dans une lettre datée du 20 juillet 2022, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Robert Menéndez, demandait au département d’État de reconsidérer la politique des États-Unis vis-à-vis du régime rwandais de Paul Kagame à qui il était reproché les violations des droits de l’homme et l’invasion de la RDC, sous couvert du M23.
Des condamnations de toutes parts
Pour sa part, le Roi Philippe de Belgique appelait tous les pays à respecter l’intégrité de la RDC.
Face à ces condamnations qui tombent de toutes parts comme une semonce verbale, le régime de Kigali est resté égal à lui-même : imperturbable, impénitent, suffisant et arrogant.
Tout se passe comme si à Kigali, on était sûr que le Rwanda pourrait indéfiniment défier la RDC.
Dans leur euphorie, les tenants actuels du pouvoir militariste à Kigali ont tendance à oublier qu’à l’heure du choix, les pays occidentaux et leurs multinationales, qui les soutiennent et les poussent aujourd’hui à la faute, seront les mêmes qui vont opter pour la RDC et ses immenses potentialités.
Entretemps, l’actuel régime de Kigali aura creusé, par son comportement belliciste criminel, la tombe des relations conviviales entre les peuples de ces deux pays.
Il est encore temps, pour le régime rwandais, de revenir à la raison en cessant d’être actuellement l’unique pays africain à envahir son voisin. ACP/KHM/ODM/JFM/HBB