Kinshasa, 07 octobre 2024 (ACP).- L’ancien chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a officialisé lundi sa démission de son poste d’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, a appris l’ACP de source officielle sénégalaise, citée par les médias internationaux.
« Pour éviter tout risque d’incompatibilité et de conflit d’intérêt, je voudrais porter à votre aimable attention que j’ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète à compter du 9 octobre », a déclaré Macky Sall, ancien chef de l’Etat sénégalais.
Une démission pour se consacrer pleinement aux législatives du 17 novembre pour lesquelles il a été investi tête de liste de la coalition d’opposition Takku-Wallou.
« Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, m’ont amené à être investi tête de liste de la coalition Takku Wallu Senegaal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024 », a-t-il ajouté.
Macky Sall, qui n’était pas candidat à la dernière présidentielle, interdit de prétendre à un troisième mandat, officialise ainsi son retour en politique dans son pays. Retour officialisé par le biais d’une lettre adressée au président français et rendue publique sur les réseaux sociaux.
Ce poste d’envoyé spécial au 4P avait été proposé par Emmanuel Macron à Macky Sall, parce qu’il avait finalement décidé de ne pas se présenter à un troisième mandat.
Dans son entourage, on dit que c’est pour donner un maximum de chance à son camp et à l’opposition de gagner ces législatives, pour imposer une cohabitation au parti au pouvoir, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
Aussi pour éviter, entre autres, la possibilité que l’Assemblée nationale vote et installe la Haute cour de justice, la seule institution qui serait en droit de poursuivre un ancien chef de l’État. Empêcher aussi que l’ex-président Macky Sall puisse être accusé de « haute trahison », car c’est aux députés de l’Assemblée nationale d’en décider avec une majorité des trois cinquièmes des membres les composant.
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