Sénégal : vers une amnistie pour les opposants politiques

Kinshasa, 29 septembre 2022 (ACP).- Le président Macky Sall  a appelé  le garde des Sceaux à prendre des mesures d’amnistie qui pourraient remettre sur les rails deux ténors de l’opposition, écartés du jeu politique après des procédures judiciaires, lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement de mercredi 29 septembre, ont rapporté jeudi les médias internationaux.

Les sources indiquent qu’aucun nom n’est cité dans le communiqué du Conseil des ministres, mais tous les regards se tournent vers Karim Wade et Khalifa Sall.

« Abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique », le président Macky Sall demande au ministre de la Justice « d’examiner dans les meilleurs délais les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote ».

Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, condamné pour enrichissement illicite en 2015, est en exil au Qatar depuis 2016.

Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, condamné en 2018 pour escroquerie sur les deniers publics, a été gracié en septembre 2020, mais reste privé de ses droits civiques.

Ces opposants se sont alliés lors des législatives, au sein de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi – Wallu Sénégal.

Si le processus engagé par le chef de l’État va à son terme, cela pourrait rebattre les cartes du jeu politique à dix-sept mois de l’élection présidentielle, en détricotant les alliances. Ainsi, dans l’éventualité d’une troisième candidature du chef de l’État, la présidentielle ne se limiterait pas à un duel entre Macky Sall et son principal opposant Ousmane Sonko. ACP/KHM/ODM/KMT

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