Kinshasa, 02 juillet2020 (ACP).- La police a procédé mercredi aux premières arrestations en vertu de ce texte en marge d’une manifestation organisée pour marquer l’anniversaire de la rétrocession à la Chine, à moins de 24 heures après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong, a-t-on appris
des agences de presse internationale.
Ces
sources indiquent que les autorités de Hong Kong ont déployé un important dispositif
de sécurité dans la ville mercredi 1er juillet, au jour du 23e anniversaire de
la
rétrocession de l’ex-colonie britannique à la Chine, quelques heures à peine
après l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi controversée de sécurité nationale
adoptée à Pékin.
Selon
la police de Hong Kong, au moins 180 personnes ont été arrêtées, mercredi, pour
participation à des rassemblements non autorisés, trouble à l’ordre public,
possession
d’armes offensives et autres infractions connexes. Elle a précisé surson compte
Twitter que sept d’entre elles l’avaient été « pour violation présumée de
la loi sur la sécurité nationale.
Quelques
heures auparavant, les forces de l’ordre avaient annoncé avoir interpellé
un homme, qui tombait sous le coup de cette loi. Il avait posé sur un trottoir
un drapeau noir avec les mots « Indépendance de Hong Kong » en chinois
et en anglais. De son côté, Londres a immédiatement dénoncé une « violation
manifeste de l’autonomie » de
l’ex-colonie britannique.
Les
autorités de Hong Kong avaient interdit la tenue de la marche organisée chaque
année pour marquer l’anniversaire de la rétrocession à la Chine, mettant en
avant
l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes destinée à lutter
contre l’épidémie de coronavirus.
De
nombreux activistes, qui craignent que la loi nuise aux libertés dans le pôle
financier
mondial, avaient toutefois prévu de ne pas respecter les directives des
autorités et de défiler dans les rues au cours de l’après-midi. D’après la
presse officielle chinoise, le texte approuvé mardi par le Parlement chinois
est destiné à lutter contre la subversion, le terrorisme, le séparatisme et la
collusion avec des forces étrangères dans la région administrative spéciale. Il
prévoit des peines pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité.
Cette nouvelle loi fait craindre une bascule
vers une ère plus autoritaire à Hong Kong,
rétrocédée à la Chine le 1er juillet 1997 avec la promesse de continuer à jouir
d’un haut degré d’autonomie en vertu du principe « un pays, deux
systèmes ».
Elle
prévoit notamment la supervision plus stricte des organisations non- gouvernementales
et d’autres groupes, une mesure à même de raviver la colère des activistes
pro-démocratie, un an après de vastes manifestations contre l’exécutif
hongkongais et la volonté prêtée à la Chine de renforcer son emprise sur le
territoire. ACP/Kayu/KJI