Kinshasa, 16 juin 2024 (ACP).- Un appel à l’implication et au dialogue de toutes les parties au conflit pour cesser les hostilités a marqué le premier sommet international pour la paix en Ukraine tenu le week-end à Genève en l’absence de la Russie, a appris dimanche l’ACP des médias internationaux cités par Africanews.
« Nous pensons que parvenir à la paix nécessite la participation et le dialogue entre toutes les parties. Nous avons donc décidé de prendre des mesures concrètes à l’avenir dans les domaines mentionnés ci-dessus avec un engagement accru des représentants de toutes les parties« , ont affirmé les participants dans un communiqué final.
Le communiqué final exige aussi la libération « par échange complet » des prisonniers de guerre, mais aussi « de tous les enfants ukrainiens déportés et illégalement déplacés ». Le texte réclame que tous les civils ukrainiens « illégalement détenus » doivent être rendus à l’Ukraine.
Les pays signataires estiment que « la charte des Nations unies, qui inclut les principes de respect pour l’intégrité territoriale et la souveraineté de tous les Etats, peut et va servir de base à l’atteinte d’une paix totale, juste, durable en Ukraine »
L’Ukraine dit sortir confortée d’un sommet en demi-teinte
Par ailleurs, Volodimir Zelensky a estimé que le sommet sur la paix en Ukraine qui s’est achevé dimanche en Suisse avait démontré qu’il était possible de rétablir l’ordre international, même si tous les pays présents n’ont pas voulu signer la déclaration finale et si les suites diplomatiques sont très incertaines.
« J’espère que nous pourrons obtenir des résultats dès que possible. Nous allons prouver au monde entier que la Charte des Nations unies peut retrouver toute son efficacité », a déclaré Volodimir Zelensky en clôture de la séance plénière.
Kyiv comptait sur ce sommet pour conforter sa position diplomatique, en obtenant un soutien le plus large possible à son intégrité territoriale face aux velléités expansionnistes de la Russie, qui n’était pas invitée sur les rives du lac de Lucerne.
L’objectif n’a été que partiellement atteint, la Chine, grande alliée de Moscou, ayant notamment décliné l’invitation de Volodimir Zelensky alors qu’elle pousse en avant un plan de paix concurrent de celui de l’Ukraine et plus proche des positions russes.
D’autres pays qui avaient envoyé une délégation en Suisse n’ont pas voulu signer le communiqué final, contestant selon le chancelier autrichien Karl Nehammer la formulation de certains points.
C’est le cas de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de l’Inde, de l’Indonésie et du Mexique, autant de pays qui se sont montrés plutôt conciliants avec Moscou depuis le début du conflit.
Malgré cela, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmitro Kouleba, s’est dit satisfait des conclusions du sommet, saluant l’adoption d’un communiqué final « équilibré ».
Le texte, adopté à une très large majorité selon la présidence suisse, réaffirme le principe de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dénonce les souffrances humaines provoquées par l’agression russe et les menaces nucléaires régulièrement brandies par Moscou, ou encore appelle au dialogue entre toutes les parties. ACP/C.L.