Soudan : « Les attaques du camp Zamzam constituent de véri­tables crimes de guerre » (Ambassade du Soudan en RDC)

Kinshasa, 24 avril 2025 (ACP).- L’ambassade du Soudan en Répu­blique démocratique du Congo a documenté environ 10 millions de déplacés dans différents Etats et pays voisins durant deux ans de guerre opposant l’armée sou­danaise aux Forces de soutien ra­pide (FSR), a appris l’ACP mercre­di dans un document.

« Commencé en date du 15 avril 2023, la guerre au Soudan vient de totaliser sa deuxième année lorsque les FSR se sont rebellées contre l’ar­mée soudanaise après avoir pris le contrôle de Khartoum, d’Al-Jazeera, de Sennar et de quatre États du Dar­four. La milice a commis des viola­tions généralisées contre les civils, violant des femmes et des enfants, volant les maisons des citoyens, les déplaçant et pillant leurs biens. Au moins 10 millions de citoyens ont été déplacés vers différents États et pays voisins, dans des conditions humanitaires difficiles », a-t-on lu dans ce document signé par M. Khaled Yahya Elbasher, conseiller politique à l’ambassade.

En 2024, a renchéri la source, l’ar­mée soudanaise a progressivement commencé à reprendre le contrôle de grandes parties des zones occu­pées par la milice, reprenant pos­session des États d’Al-Jazeera et de Sennar dans le centre du Soudan, ainsi que de la capitale, Khartoum. « La route reliant l’État du Nil Blanc au centre du Soudan et l’État du Kordofan du Nord à l’ouest du Soudan a été ouverte.

 L’armée mène désormais des opérations de combat de grande envergure sur la plupart des fronts de bataille », a précisé le conseiller politique.

Après avoir subi des défaites sur le terrain, l’ambassade du Soudan en RDC a fait savoir que sous les auspices du Kenya et avec le sou­tien des Émirats arabes unis, la milice a tenté de former un gou­vernement parallèle au Soudan pour perturber la sécurité natio­nale.

Face à ces menaces, le gou­vernement soudanais a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité et de la Cour internatio­nale de justice contre les Émirats arabes unis pour leur soutien aux Forces de soutien rapide.

« Malgré son échec, la milice des Forces de soutien rapide a poursuivi sa série de crimes et de violations des droits de l’homme au Soudan, en atta­quant des civils et des installations vitales après avoir été vaincue sur le terrain dans de grandes parties du Soudan, expulsée d’Al-Jazeera et de Khartoum, et maintenant poursui­vie au Kordofan et au Darfour », a-t-on expliqué dans le document.

D’après la source, l’objectif visé dans ces attaques consiste à vider le camp des civils et à assiéger la ville d’El Fasher, capitale histo­rique du Darfour et ses cinq États. « Ce qui s’est passé dans le camp de Zamzam n’est rien d’autre qu’une extension de crimes commis par les milices rebelles dans d’autres villes soudanaises et une réplique de ce qui s’est passé dans la ville d’El Ge­neina au Darfour occidental, où au moins 15 000 citoyens ont été tués », a dit M. Khaled Yahya Elbasher cité dans le document.

Les Forces de soutien rapide tentent de dissimuler leurs défaites à Khartoum et dans d’autres États soudanais en agressant des civils et en commettant des crimes contre l’humanité au Darfour. Tous ces crimes sont perpétrés au vu et au su de la communauté internatio­nale, qui n’a pas levé le petit doigt, ni condamné la milice terroriste, a conclu la source. ACP/

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