Kinshasa, 19 juin 2024 (ACP).– La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies pour l’Afrique a lancé une alerte sur un risque accru de violences ethniques au Soudan, a appris mercredi l’ACP de source onusienne.
« Sans action rapide, le Soudan risque d’être plongé dans plus de violences ethniques et de se fragmenter encore davantage », a déclaré Martha Ama Akyaa Pobee.
« Entre le 16 avril et le 9 juin, le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme a documenté au moins 192 morts civils dans la ville d’El Fasher. Depuis, des dizaines d’autres civils, y compris des femmes et des enfants, auraient été tués. Les civils sont pris entre deux feux. Nulle part n’est sûr pour eux », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Edem Wosornu, directeur des opérations et de la défense du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a également souligné l’urgence de la situation devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
« Nous sommes dans une course contre la montre pour éviter une perte massive de vies dans cette crise de protection et de sécurité alimentaire sans précédent au Soudan », a-t-il dit.
Edem Wosornu a énoncé trois demandes cruciales : protéger les civils et les infrastructures essentielles à leur survie ; garantir un accès humanitaire sans entrave et durable aux personnes dans le besoin ; et augmenter le financement de l’opération d’aide.
« Mais soyons clairs. La demande ultime est que ce conflit horrible cesse », a-t-il insisté.
Le représentant permanent du Soudan auprès des Nations Unies, Al-Harith Idriss al-Harith Mohamed, a de son côté, réaffirmé l’engagement de son gouvernement à respecter le droit humanitaire international. Les SAF (Forces armées soudanaises) respectent les règles d’engagement, qui donnent la priorité à la protection des civils et à la non-ciblage de leurs biens ou des infrastructures civiles. ACP/KHM