Soudan : signature d’un accord de paix entre le gouvernement de transition et la coalition rebelle

Kinshasa, 04 octobre 2020 (ACP).- Les autorités  soudanaises de transition  et la coalition rebelle ont signé samedi  l’accord de paix qui vise à mettre fin à des décennies de guerre civile dans le pays, ont rapporté les médias locaux reçus dimanche à Kinshasa,  précisant cette cérémonie a été diffusée  à la télévision pour marquer l’accord

Selon ces sources, cette signature officielle a scellé le traité de paix conclu fin août, après une année de pourparlers, entre le gouvernement de transition et le Front révolutionnaire soudanais

L’objectif crucial que s’était assigné le gouvernement de transition, qui a pris le pouvoir après qu’un soulèvement populaire ait conduit l’armée à renverser le président Omar al-Bashir en avril 2019,  c’est de parvenir à une entente négociée avec les rebelles dans les provinces éloignées du Soudan.

Le général Mohamed Hamdan Dagalo ou Hemedti, le chef militaire adjoint du gouvernement de transition soudanais, a signé au nom de Khartoum ce traité. Les dirigeants régionaux et les représentants de l’Union européenne et des Nations unies ont également assisté à la cérémonie de signature

L’accord promet d’intégrer les combattants rebelles dans l’armée nationale ainsi que de déléguer une partie de l’autorité aux régions

Les dirigeants civils soudanais espèrent également qu’il permettra relancer l’économie du pays tout en réduisant les dépenses militaires, qui absorbent une grande partie du budget national.

L’accord suscite toutefois des craintes, car deux puissants groupes rebelles – le Mouvement de libération du Soudan et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord – ne sont pas partie prenante à l’accord.

L’accord accorderait l’autonomie aux provinces méridionales du Nil Bleu, du Kordofan Sud et du Kordofan Ouest, selon un projet obtenu par The Associated Press. Les forces rebelles seraient intégrées dans les forces armées soudanaises.

Le Front révolutionnaire soudanais, centré dans la région du Darfour occidental, du Kordofan méridional et du Nil Bleu, fait partie du mouvement pro-démocratique qui a conduit au soulèvement contre Al-Bachir, mais les rebelles n’ont pas pleinement soutenu l’accord de partage du pouvoir entre les militaires et les civils. Cet accord prévoit un délai de six mois pour parvenir à la paix, qui s’est achevé en février.

L’Egypte salue la signature de l’accord de paix  au Soudan

Par ailleurs, les mêmes sources, citant une déclaration du cabinet égyptien dans un communiqué,  que le Caire a salué samedi la signature de l’accord de paix final entre le gouvernement soudanais et plusieurs groupes rebelles, le qualifiant d’ « historique ».

Accueillie par le Soudan du Sud voisin, la cérémonie de signature de l’accord de paix de Juba s’est tenue samedi et a vu la participation d’une délégation égyptienne conduite par le Premier ministre Mostafa Madbouly. « L’Egypte a également signé en tant que témoin de l’accord de paix historique« , a déclaré le cabinet égyptien.

Il a ajouté que l’accord de paix marque « le début d’une page lumineuse « dans l’histoire du Soudan, dans laquelle « les efforts de son peuple composé de différentes sectes et courants nationaux s’unissent pour travailler à l’élévation et à la prospérité du pays ».

L’Egypte a également promis de ne ménager aucun effort pour soutenir la stabilité et le développement du Soudan, selon le communiqué.

Dans ses remarques lors de la cérémonie de signature en début de journée, le Premier ministre égyptien a décrit l’accord comme « le début d’une nouvelle ère pour le Soudan, remplie d’espoir, de stabilité et de prospérité », exprimant l’appréciation de l’Egypte pour les efforts de médiation du Soudan du Sud qui ont conduit à l’accord final. ACP/CL/Fmb

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