Kinshasa, 16 avril 2021(ACP)-Le chef de travaux Jean-Paul Ifosela Ya Lomama a été proclamé, jeudi, docteur en sciences historiques à l’Université pédagogique nationale (UPN) avec la mention « grande distinction », à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat intitulée « Les Mongo de l’Equateur (des origines à nos jours). Une histoire de la construction de lamongoïté ».
Le récipiendaire a dit avoir focalisé son étude doctorale sur le peuple mongo, sa mémoire et sa conscience de la rupture avec le passé se confondant dialectiquement avec son sentiment d’une mémoire déchirée.
Jean-Paul Ifosela a, à cet effet, analysé l’identité culturelle du peuple mongo, en focalisant son attention sur leur «autoperception » et leur « alterperception » tout en tenant compte des étapes successives dans la conjoncture historique mouvante et aussi de l’évolution des éléments de la dynamique du dedans et de la dynamique du dehors.
Dans cette trame conceptuelle de l’histoire, le récipiendaire a développé un rythme à trois temps : le temps de l’installation de ce peuple dans leur milieu naturel, le temps de l’occupation coloniale en deux phases : domaine de Léopold II et de colonisation belge (1888-1960).
Il a souligné le fait que les Mongo de l’Equateur plus précisément ceux des provinces de la Tshuapa et de l’Equateur ont comme d’autres peuples congolais, leur spécificité socio- culturelle ou leur identité qu’il a appelée dans cette recherche doctorale « lamongoïté », s’exprimant d’un mythe fondateur : l’épopée de Lianja.
Il a à cet effet, présenté dans cette thèse une histoire du pays où les Mongo occupent la place qui leur revient, car leur contribution à l’édification de notre nation en devenir ne sera pas les moindre .Il a enfin invité les Mongo à se regarder dans les yeux pour une prise de conscience en vue de la reconstruction de ce qui leur reste encore de plus précieux : lamongoïté. ACP/Kayu/NiG/JFM