Kinshasa, 20 novembre 2022 (ACP) –Les confessions religieuses en synergie avec la société civile se sont retrouvées dans la rue, samedi à Kinshasa, afin d’interpeller la communauté internationale sur l’insécurité qui sévit dans l’Est du pays, et de soutenir les forces armées de la RDC au front.
« Nous, peuple congolais à travers la synergie confessions religieuses et organisations de la société civile de la RDC, levons fortement notre voix pour exprimer solennellement et énergiquement notre désapprobation face au complot international, dont le but principal est d’affaiblir et de procéder à la balkanisation de notre pays », a déclaré le président de la plateforme « Confessions religieuses » et Evêque général de l’Eglise du réveil du Congo, le prophète Dodo Kamba, à l’issue de cette marche.
Il a déploré « les agressions à répétition de la RDC par le Rwanda depuis plus de deux décennies ayant causé, selon de différents rapports des experts y compris des Nations Unies, la perte de plusieurs millions de vies humaines ainsi que des violations flagrantes des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».
L’Evêque général a ajouté, à cette litanie, « plus de 10 millions d’âmes gratuitement et innocemment arrachées à la vie, plus de 5 millions des déplacés internes, et un nombre incalculable des personnes violées, majoritairement les femmes et les enfants, voire les nourrissons, blessés et mutilés »
Lisant le mémo déposé à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), il a exprimé le regret du peuple congolais devant le silence absolu de l’ONU face au drame à la fois humain, matériel, écologique et économique que subit la RDC.
« C’est pour cette raison que le peuple congolais, à travers les confessions religieuses et les organisations de la société civile de la RDC, a organisé la présente marche citoyenne, patriotique et pacifique pour dire non à l’agression directe de notre pays par le Rwanda et l’Ouganda, non à la balkanisation de la nation, non au régime de notification préalable à l’achat des armes imposée à la RDC », a-t-il insisté.
Pour des sanctions contre le Rwanda et ses alliés
Par ailleurs, cette synergie a formulé plusieurs recommandations à l’endroit du Conseil de sécurité des Nations Unies appelé notamment, à « condamner les Républiques du Rwanda et de l’Ouganda pour l’agression, en les sanctionnant conformément à la charte et aux instruments des Nations Unies en la matière ; à lever l’obligation de notification préalable à l’achat d’armes ainsi qu’ à organiser le retrait immédiat et sans conditions de l’armée rwandaise et son mouvement terroriste M23 du territoire congolais ».
« Le peuple congolais reste vigilant, déterminé et ne se taira plus jamais devant la méconnaissance et la violation de ses droits les plus fondamentaux », a fait entendre l’évêque Dodo Kamba.
De son côté, Mme Annie Bambe, présidente de la coalition Beijing+ RDC et co-organisatrice de la marche, a renchéri : « nous disons non à cette agression barbare, nous sommes venu vers la MONUSCO parce que c’est la représentation du secrétaire général de l’ONU et du Conseil de sécurité des Nations Unies, afin d’exprimer la voix de la population congolaise, à travers la synergie Confessions religieuses et société civile ».

Elle a rappelé les violations et les violences sexuelles dont les femmes et les jeunes filles congolaises sont victimes, faisant d’elles « un instrument de guerre ».
« Nous, femmes de la RDC demandons à la communauté internationale d’arrêter de soutenir le M23 parce qu’il fait mal à notre population. Nous disons également non aux négociations avec le M23, non à la balkanisation et soutenons nos Forces armées et les initiatives du Chef de l’Etat pour l’instauration de la paix dans notre pays ».
Cette marche a connu la participation massive des membres des Eglises kimbanguiste, catholique, protestante, de la Communauté islamique, de l’Armée du Salut et ceux de toutes les organisations de la société civile.
La manifestation est partie du Palais du peuple, siège du Parlement de la RDC, jusqu’au Quartier général de la MONUSCO où a été déposé le mémorandum à l’attention de l’ONU.
ACP/