Sud-Kivu : l’accès facile aux armes parmi les causes des conflits à Uvira

Uvira, 16 mai 2025 (ACP).- L’accès facile aux armes légères a été identifié, jeudi, parmi les causes majeures des conflits dans la ville et territoire d’Uvira au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, à l’issue de l’atelier de réflexion sur la dynamique des conflits, a constaté l’ACP.

« Nous avons fait la cartographie des conflits et identifié quelques conflits car on ne peut pas tout identifier. Parmi les causes majeures qui donnent vie aux conflits, nous avons énuméré l’accès facile aux armes légères et de petit calibre, la pérennité des frustrations, la recherche ardent du pouvoir, la pauvreté, la jeunesse qui est désœuvrée, la discrimination et l’ignorance, car les gens ne connaissant pas les lois du pays, on peut faire n’importe quoi », a déclaré Sudi Yaudi, facilitateur de ces assises.

Il a ajouté que les conflits majeurs dans cette contrée sont ceux qui datent depuis longtemps et ceux qui sont nés des derniers évènements de février, soulignant que parmi la multitude des conflits, 5 conflits ont été sélectionnéd et ont fait l’objet d’analyse, notamment le conflit opposant les communautés Bavira et Bafuliiru, les Bafuliiru aux Barundi de la plaine de la Ruzizi, celui opposant différents noyaux de la société civile, le conflit intergroupes armés mais également celui entre les Wazalendo et certains responsables des services étatiques.

« Les participants regroupés dans 5 groupes, chaque groupe devrait analyser un conflit et pour cette analyse nous avons des éléments clés tel que le conflit, les acteurs visibles et invisibles, le degré d’influence pour les acteurs, les causes, les conséquences, la phase actuelle du conflit. Nous avons demandé à chaque groupe de trouver les mesures de mitigation pour le conflit analysé » a-t-il précisé.

Sudi Yaudi a révélé qu’il a été constaté au niveau d’Uvira, que ces conflits ont des conséquences énormes et accentuent la pauvreté, désorientent la cohésion sociale, créent des suspicions entre les communautés, un fossé de communication mais aussi le manque de confiance de la population envers les militaires et au niveau des Wazalendo qui sont devenus des nouveaux intervenants dans la région.

« Je demande à tout celui qui a participé à cet atelier d’aller restituer à la base surtout les nouveaux éléments par rapport à l’analyse des conflits, car auparavant on parlait des conflits sans faire allusion aux populations affectées, aux positions et aux intérêts des uns et des autres » a-t-il conclu.

Organisée par la Commission diocésaine justice et paix (CDJP/Uvira), cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du projet de paix, un projet de consolidation de la paix dans la région de Grandd-Lacs, avec l’appui financier du ministère néerlandais des affaires étrangères, à travers Mensen met een Missie, mis en œuvre dans 4 pays de la sous-région notamment le Burundi, l’Ouganda, la RDC et le Sud-Soudan. ACP/C.L.

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