Kinshasa, 07 juin 2025 (ACP).– Le manque de fonds de rétrocession provinciale et d’investissement sont la cause du retard de développement de la province du Sud-Ubangi, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP vendredi de source officielle.
« Il faut d’abord une rétrocession sur les provinces qui n’y arrive pas. C’est la première chose à considérer. Nous devons affirmer que notre développement et notre épanouissement dépendent de la province. Il y a aussi le fonds d’investissement qui n’arrive pas, de même que la caisse nationale de péréquation, qui devrait normalement aider les provinces à avoir les moyens d’exécuter leurs projets. Tous ces blocages freinent l’élan de nos provinces », a déclaré Malachie Adugbia, président de l’Assemblée provinciale du Sud Ubangi, peu avant d’embarquer pour Kolwezi, ville hôte de la conférence des gouverneurs, au sud -Est du pays.
« Quand nous allons à la conférence des gouverneurs, ce sont des préoccupations comme celles-là que nous attendons qu’on évoque clairement. Et ce, en présence du Président de la République, afin qu’il prenne ses responsabilités pour aider nos provinces, en leur donnant suffisamment de moyens. Nous avons pris du temps pour développer un certain nombre de projets qui, jusqu’à présent, ne sont pas financés faute de moyens. Voilà pourquoi nos provinces n’arrivent pas à amorcer leur développement », a-t-il poursuivi.
Pour cette province, les actions prioritaires sont celles qui permettent l’activation réelle des provinces.
Au Sud-Ubangi, l’Assemblée a initié un certain nombre d’édits, notamment celles liées à la mobilisation des ressources financières, afin de permettre à la province de se développer particulièrement dans le domaine agricole. Il y a également un édit portant sur la mobilisation des finances dans les secteurs de l’agriculture, de la santé, et de l’éducation.
« Ce sont là des efforts que l’Assemblée fournit, malgré des ressources très limitées. Nous faisons des efforts de mobilisation », a laissé entendre le président de l’organe législatif du Sud-Ubangi.
En outre, des bons projets existent pour la province et aussi pour le pays même si des ouvrages ont été initiés, mais ne sont toujours pas achevés. Il s’agit notamment des écoles, dont certaines ne sont pas encore complètement construites, des centres de santé, ainsi que des bâtiments administratifs.
Quelques ouvrages ont été terminés, mais beaucoup restent inachevés, a-t-il indiqué, faisant allusion au programme de développement local (PDL-145T).
« Concernant les avancées, je dirais que la province du Sud-Ubangi compte quatre territoires. Sur les quatre, trois disposent de bâtiments administratifs construits et équipés. Par contre, un territoire n’en a toujours pas, et les travaux n’y ont même pas encore commencé. Il s’agit du territoire de Budjala, où le projet PDL-145 territoires n’est pas encore effectif. En revanche, dans les territoires de Kungu, Gemena et Libenge, on observe un certain progrès dans le cadre de ce programme du gouvernement central », a-t-il affirmé.
Pour le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Ubangi, la conférence des gouverneurs sera une occasion pour plaider autour des questions de rétrocession, de financement et d’investissement pour booster le développement des provinces de la République démocratique du Congo, particulièrement celle du Sud-Ubangi.
Chaque année, les gouverneurs des 26 provinces de la République démocratique du Congo se réunissent ainsi que les présidents des Assemblées provinciales, autour de quelques membres du gouvernement central, en présence du Chef de l’État, pour passer au peigne fin, les questions de développement des provinces. ACP/UKB