Tchad : élection houleuse du présidium du « Dialogue national inclusif »

Kinshasa, 29 août 2022 (ACP).- L’élection au Tchad des membres du présidium, l’instance en charge de diriger les travaux du « dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) entre l’opposition civile, l’armée et la junte, s’est déroulée dans une ambiance houleuse, ont rapporté lundi les médias internationaux.

Selon les sources, le chef de la junte, Mahamat Idriss Déby Itno, avait donné le 20 août à N’Djamena le coup d’envoi de ce dialogue, boycotté par certains groupes armés et de membres de la société civile.

Plus de 500 personnes, sur les 1.400 délégués du dialogue, s’étaient portées candidates pour intégrer le présidium, composé de 21 membres. Ils ont été désignés par les membres du comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI).

Gali Ngothé Gatta, candidat à la présidentielle en 2016 face à l’ancien chef de l’État Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 30 ans, a été élu à la tête du présidium, ont relevé les sources.

Mais à l’annonce de la composition de cette instance, de nombreux délégués se sont levés et ont crié en signe de protestation contestant la mise sur pied de ce bureau.

Les 11 fédérations professionnelles qui participaient au dialogue, dont celles des avocats et des médecins ont décidé de quitter le dialogue avançant que hormis le Président, les autres membres du présidium sont du même bord politique et les jeux sont faits à l’avance.

Les sources ont précisé que plusieurs petits partis politiques avaient menacé samedi de se retirer du dialogue, dénonçant des manœuvres visant à saper la réussite de ce dialogue tant attendu par le peuple tchadien.

Les travaux des commissions, qui ont notamment pour thèmes les questions sociales, la paix, la réconciliation nationale ou bien encore les libertés fondamentales, doivent débuter le 30 août. Le calendrier initial prévoit une cérémonie de clôture le 20 septembre. ACP/ODM/JFM/HBB

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