Kinshasa, 31 août 2021 (ACP).- La Croix-Rouge RDC a tenu, mardi à Kinshasa, une conférence sur le partage des résultats de l’étude économique et avantage du projet de réduction des risques de catastrophes en milieux urbains (UDRR), menée précisément dans les localités de Nzadi, Kingabwa pêcheur et maman Nzenze.
Il était question de promouvoir davantage l’engagement de tous les acteurs et parties prenantes, notamment le gouvernement congolais pour un meilleur leadership et investissement dans la réduction des risques.
Cette conférence était axée sur trois thématiques, notamment la présentation de la Croix-Rouge RDC et ses activités par son secrétaire générale Jacques Katshitshi, la présentation de la plateforme de réduction de risque des catastrophes en RDC, particulièrement le réseautage sur la dynamique communautaire de la Croix-Rouge pour le leadership national dans la réduction de risques de catastrophes en RDC par M. Eric Mbala, expert en gestion de risques de catastrophes.
Pour lui, l’action de réseautage doit tabler sur le système d’alerte précoce qui n’est rien d’autre que la collecte et la gestion de l’information à temps réel.
Ainsi pour faire fonctionner ce système d’alerte précoce, la plateforme de réduction de risque des catastrophes en RDC est en partenariat avec l’ACP qui, grâce à sa connexion sur satellite et à sa présence sur toute l’étendue du territoire national, permet de véhiculer les informations sur la gestion des risques de catastrophes à temps réel.
La présentation de l’étude sur l’analyse de l’impact et le coût-bénéfice de la réduction des risques de catastrophes communautaires dans le contexte humanitaire en RDC figure aussi parmi ces thématiques.
Dans sa présentation, le Pr Serge Pangu a donné les missions de cette étude qui consiste notamment à explorer la manière dont la sensibilisation a influencé la vie sociale des communautés bénéficiaires et a démontré que l’intégralité des activités de prévention de risques des catastrophes en milieux urbains a eu un impact du point de vue économique et financier.
Concernant les résultats de cette étude, le professeur Pangu a laissé entendre que le cadre politique et législatif de la réduction de risque des catastrophes en RDC reste très pauvre, dépourvu d’une politique nationale réelle, ajoutant que le diagnostic reste inchangé depuis le constat fait en 2015, dans le cadre du projet d’appui communautaire. Il s’observe aussi un manque de moyens pour s’aligner sur le plan international, notamment au cadre de Sandai (2015-2030).
Pour palier aux failles relever dans le cadre de cette étude, le Pr Pangu a formulé quelques recommandations à savoir, accroitre la participation des membres effectifs de ces trois localités dans la réalisation des activités pour rendre le processus de la résilience des communautés plus évident, s’inscrire effectivement dans le cadre de la réduction de risque des catastrophes(RRC) avec un accent sur les activités de réduction de risques défini dans le plan d’action communautaire ainsi que mettre en place un dispositif de collecte des données en temps réel et permettre également le suivi permanent de la valeur ajoutée et des bénéfices tirés des activités de réduction de risque sur la base des données quantitatives.
ACP/Zng/Fmb/Thd