Kinshasa, 08 septembre 2021 (ACP).- Le secrétaire général académique de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Bukavu, dans le Sud-Kivu, le Pr Roger Kibasomba, a invité mercredi, les participants aux états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire(ESU) qui se tiennent à Lubumbashi, à prôner l’augmentation, dans ce secteur, de la qualité et de la quantité des productions scientifiques et l’innovation, pour contribuer au développement durable du pays.
Le Pr Kibasomba qui l’a dit dans un entretien avec l’ACP à sa Rédaction centrale, a indiqué que l’application de la science et de la technologie, dans tous les domaines, ainsi que les productions scientifiques, à tous les niveaux, constituent des atouts majeurs à capitaliser dans les institutions de l’ESU, pour rendre service à la société.
Le professeur a estimé nécessaire la création de grandes industries des livres et scientifiques en RDC, des revues scientifiques congolaises à connotation internationale, l’investissement dans la recherche scientifique, pour s’attendre à des résultats scientifiques et tenter la réapparition des universités congolaises dans le classement africain et mondial des meilleures universités, et espérer rendre les nobles services à la communauté.
Priorité à la recherche
Pour lui, la recherche scientifique et technologique est indispensable pour relancer et redresser les universités et les instituts supérieurs congolais, qui interviennent en amont d’autres secteurs de vie nationale.
Il sera question dans cette optique, a poursuivi Pr Kibasomba, de capitaliser les œuvres artisanales réalisées dans le pays, les ressources naturelles et la prise en compte des besoins du pays, pour former un capital humain susceptible de contribuer à des transformations socio-économiques et au développement durable.
«L’université ou l’institut supérieur congolais doit éviter d’être la machine des diplômes sans connaissance, sans savoir-faire ni savoir-être, pour converger vers les institutions de l’ESU, diplômant pour le bien-être socio-économique, le savoir, le savoir-faire et le savoir-être », a expliqué le secrétaire général académique de l’ISP Bukavu.
Le Pr Roger Kibasomba a salué le gouvernement, à travers le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, pour avoir organisé ces Etats généraux qui devront réfléchir aussi sur les mesures d’application de la loi-cadre du février 2014 portant organisation de l’enseignement national.
Le système éducatif du supérieur qu’est « Licence-Master-Doctorat »(LMD), est un bon système éducatif, selon lui, qui va renforcer la professionnalisation de l’enseignement. L’investissement de l’Etat, est très attendu pour réussir cette réforme, a-t-il dit.
Transformation de l’ISP/Bukavu en une Université pédagogique
Le secrétaire général académique a, par ailleurs, relevé la nécessité de transformer l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu en une université pédagogique de Bukavu pour répondre aux attentes du pays, et de la région d’Afrique, dans la formation des formateurs de qualité en pédagogie.
Selon lui, l’ISP/Bukavu qui dispose, à ce jour, d’un effectif de 56 professeurs à thèse, est en mesure de se transformer en une université, en gardant sa vocation pédagogique noble.
« Je veux que l’ISP/Bukavu reste un modèle d’institution pédagogique et qu’elle soit transformée en une université pédagogique .Que le gouvernement autorise cette transformation, pour migrer vers les recherches pédagogiques de qualité dans les trois cycles universitaires », a souhaité le secrétaire général académique de l’ISP/Bukavu.
La création de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) remonte au 9 octobre 1961, à Nyangezi, dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu, sous la dénomination « Ecole de Régence ».
Le 10 décembre 1964, il deviendra « Ecole supérieure Pédagogique de Bukavu », ensuite « Ecole normale moyenne », en avril 1966, puis « Institut supérieur pédagogique /Bukavu », le 6 août 1971 », dans le cadre de la réforme de l’Université Nationale du Zaïre (UNAZA),rappelle-t-on. ACP/JFM