Kinshasa, 08 juil. 2024 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC) veut reprendre le siège de l’Union africaine des télécommunications (UAT). C’est le vœu exprimé par la Première ministre Judith Suminwa à l’ouverture, lundi à Kinshasa, des travaux de la 25ème Session ordinaire du conseil d’administration de cette organisation numérique.
« La RDC est déterminée à mener à bien, avec succès, le rapatriement du siège de l’Union africaine de télécommunications à Kinshasa », a déclaré la Première ministre à l’intention du conseil d’administration de l’UAT qui est l’instance décisionnelle de l’organisation.
«J’ai tenu à rehausser cet évènement de ma modeste présence, afin de démontrer s’il le fallait encore, l’importance et la priorité que le président de la République accorde à la transformation numérique tant de la République démocratique du Congo que de l’Afrique toute entière et du rôle particulier que compte tenir la RDC dans cette déterminante mission», a renchéri la cheffe du gouvernement congolais à l’ouverture des assises sur la transformation numérique qui se tiennent du 08 au 10 juillet au Pullman Hôtel, sous les auspices du ministère des Postes, Télécommunications et Numérique.
La Première ministre a appelé les participants à mettre un point d’honneur à la coopération entre les pays membres, rappelant que dans son Programme d’actions, le gouvernement de la RDC a inscrit, à son 5ème pilier intitulé «Renforcement de l’efficacité des services », entre autres l’accélération de la dématérialisation et la simplification des démarches administratives ainsi que le renforcement des infrastructures de communication et de connectivité de l’administration.
Bien avant la Première Ministre, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique a montré les progrès accomplis par la RDC dans le secteur des télécommunications depuis la libéralisation officielle du secteur en 2002. «La RDC compte actuellement plus de 56 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, plus de 29 millions d’utilisateurs d’Internet et plus de 22 millions d’utilisateurs du mobile banking », a révélé Augustin Kibasa Maliba.
Le représentant de l’Union internationale de télécommunications (UIT), Allasane Bah, a loué l’organisation de cette 25ème session du conseil d’administration de l’UAT par la RDC dont la voix est bien portée par l’Union africaine des télécommunications.
Pour sa part, John Omo, secrétaire général de l’UAT, a rappelé les défis auxquels est encore confrontée l’organisation. Parmi eux figure le manque de financement adéquat. Si la RDC est en ordre des cotisations, plusieurs États membres ne le sont pas et cela bloque la réalisation de certaines initiatives. En outre, sur les 53 membres de l’UAT, seuls 31 ont ratifié la constitution de l’Union, a-t-il précisé.
Ramener le siège de l’UAT à Kinshasa
Par ailleurs, la RDC veut ramener le siège de l’organisation à Kinshasa où elle a été créée en 1977. A cause des pillages qui ont émaillé le pays en début des années 1990 et du non-respect des engagements financiers, la RDC, à l’époque Zaïre, avait perdu le siège de l’UAT. Ayant régularisé sa situation, le pays de Félix Tshisekedi veut reprendre le siège pour exprimer son leadership en matière de télécommunications en Afrique.
Plus de 53 États membres de l’UAT prennent part à ces assises d’une grande importance pour l’Afrique et pour la République démocratique du Congo, afin de discuter, délibérer, mais aussi de creuser des pensées innovatrices, essentielles pour l’avenir du secteur des télécommunications du continent.
L’UAT offre un forum aux acteurs impliqués dans les Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’objectif de formuler des politiques et des stratégies efficaces visant à améliorer l’accès aux infrastructures et aux services d’information, renseigne-t-on. L’Union africaine des télécommunications a pour mission d’accélérer le développement des télécommunications en Afrique, afin de développer des économies numériques.
Pour y arriver, l’UAT envisage une Afrique qui se donne les moyens d’être une société de l’information inclusive avec des économies numériques fortes pour un développement social, économique et environnemental durable en Afrique. ACP/