Trois questions à Dady Djamba, président de la communauté congolaise de Washington métropolitaine

Ottawa, 2 juillet 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé, le 27 juin à Washington, un accord de paix censé mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC. Cet accord signé sous les auspices des États-Unis, prévoit le désengagement des forces armées, la protection des civils, le retour des personnes déplacées et des réfugiés.

La signature de cet accord de paix par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, a été saluée par plusieurs pays, mais aussi par la communauté congolaise de Washington métropolitaine aux USA. Pour le président de cette communauté, cet avènement marque non seulement une étape cruciale dans la quête de paix, mais également un fait important pour la stabilité dans la région de Grands Lacs.

Question 1 : quelles sont vos impressions par rapport à la signature d’un accord entre la RDC et le Rwanda ?

La signature de cet accord marque une étape cruciale dans la quête de paix et de stabilité dans la région des Grands Lacs. Elle représente un engagement fort qui, si les parties appliquaient l’accord avec sincérité, pourrait enfin ouvrir la voie à la fin des violences atroces qui endeuillent l’Est de notre pays depuis trop longtemps.

Cependant, notre optimisme reste mesuré. L’histoire récente nous a appris à rester vigilants : plusieurs engagements similaires ont été signés sans être respectés, souvent faute de volonté politique ou de mécanismes de suivi efficaces. C’est pourquoi nous appelons à une mise en œuvre rigoureuse, transparente, et accompagnée par la communauté internationale ainsi que la société civile.

Question 2 : croyez-vous au retour d’une paix durable et à la normalisation des relations entre Kinshasa et Kigali ?

Nous croyons que la paix est possible, mais elle repose sur des engagements sincères et des actions concrètes, et non sur des déclarations symboliques.

Cela suppose notamment la cessation immédiate des violences, le désengagement des forces régulières rwandaises du  territoire congolais, le démantèlement effectif des groupes armés, le respect total de la souveraineté nationale, la mise en place de mécanismes de suivi indépendants et crédibles, et surtout, la non immixtion dans les affaires intérieures des deux Etats.

Question 3 : quel rôle attendez-vous jouer, en tant que diaspora congolaise, pour garantir la paix dans un pays post-conflit ?

La diaspora congolaise, en particulier celle établie aux États-Unis, jouera un rôle de veille stratégique. En cas de manquement aux engagements pris, nous nous mobiliserons pour alerter les partenaires internationaux, les institutions américaines, les défenseurs des droits humains, et les médias.

Nous ne voulons pas que cet accord soit un simple engagement de façade. La diaspora reste mobilisée pour veiller à ce que les intérêts de la nation soient défendus, dans l’esprit de paix, de justice et de dignité.

La diaspora est prête. Unis, responsables et engagés, nous ferons du Congo une terre de paix et d’opportunités. ACP/C.L.

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