Kinshasa, 11 mai 2023(ACP).- La fondation G24, du député national Jean-Marie Lukulasi, élu de la circonscription de la Funa à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), s’est frayée du chemin dans la capitale, par ses actions de terrain au service des jeunes délinquants hors-la-loi, communément appelés « Kuluna », et des vulnérables, a constaté jeudi l’ACP qui l’a approché.
La sensibilisation et la conscientisation de cette catégorie sociale, à partir de sa base de la commune de Kalamu, a hissé la structure de cet élu national dans le cercle des Asbl congolaises les mieux cotées, en matière d’aide aux vulnérables ainsi qu’aux jeunes désœuvrées.
Jean-Marie Lukulasi est également président du conseil d’administration de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP).
Question 1 : D’où vous est venue l’idée de mettre en place cette structure vouée à l’encadrement et la prise en charge des jeunes désœuvrés, communément appelés « Kuluna » ?
Jean-Marie Lukulasi : « Je suis natif de Kinshasa précisément dans la commune de Kalamu. J’avais effectué un petit déplacement en Europe pour revenir quelques années plus tard. Mon engagement pour l’encadrement des jeunes est plus qu’une obsession, ce qui m’a d’ailleurs conduit à mettre en place cette structure ambitieuse dénommée « Génération 24 ».
L’insécurité urbaine causée par des bandes de jeunes défavorisés, communément appelés « Kuluna », préoccupe aussi bien le gouvernement de la République que des personnalités disposées à œuvrer pour la préservation de la paix sociale. Tout est donc mis en œuvre pour éviter à la ville de Kinshasa, la terreur imposée dans les rues par ces gangs de jeunes qui s’affrontent ou attaquent, des fois, à coups de machettes et autres armes blanches, des paisibles citoyens.
Pour contrer la terreur imposée dans les rues de Kinshasa par des gangs de désœuvrés, l’Asbl G24 a été choisie comme structure d’identification des jeunes désœuvrés des quartiers chauds de la capitale ».
Question 2 : Pendant ce temps, la délinquance juvénile et le phénomène « Kuluna » sont loin de s’arrêter à Kinshasa. Comment s’organise la G24 ?
Jean-Marie Lukulasi : « L’objectif de cette démarche, une fois l’identification terminée, est de trouver des moyens pour l’encadrement et l’insertion sociale de ces jeunes.
L’accord entre le ministère de l’Intérieur et l’Asbl G24 fait ainsi suite à plusieurs réunions stratégiques et d’harmonisation entre les deux parties. Les descentes se font régulièrement dans les quartiers par les médiateurs pour appréhender les kuluna, puis s’en suivent les phases de médiation, de sensibilisation et de dissuasion.
Concernant ces médiateurs, qui sont un maillon essentiel de notre travail, nous envisageons d’en recruter 5.000 pour plus d’efficacité ».
Question 3 : la fondation G24 a-t-elle quelques résultats et, surtout un avenir ?
Jean-Marie Lukulasi : « Au delà de transformer les « Kuluna » en bâtisseurs, la fondation G24 assure la prise en charge maladie de cette catégorie sociale. Aujourd’hui, plus de 30.000 affiliés bénéficient des soins de santé gratuitement.
Le combat pour une jeunesse responsable, qui sait prendre charge de sa destinée par des voies convenables, est l’idéal de la fondation G24.
La G24 a comme perspectives d’avenir, de former la jeunesse au sein de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) et d’autres cadres, pour sa réinsertion et son avenir m.
Au-delà de l’encadrement des « Kuluna », je souhaite qu’il puisse y avoir la couverture universelle des maladies, pour tous les membres et sympathisants. Cela veut dire que, toutes ces familles auront gratuitement droit aux soins de santé appropriés ».
ACP/