Kinshasa, 22 juillet 2024 (ACP),- L’instauration d’un Etat policier en République démocratique du Congo, qui centralise le pouvoir coercitif et adopte des politiques de surveillance, afin d’assurer la sécurité et le développement, a été proposée par un acteur politique, dans un message publié sur son compte X consulté mardi par l’ACP.
« L’Instauration d’un État policier en République démocratique du Congo est un grand pas vers la sécurité et le développement (…) Un État policier désigne un gouvernement qui centralise le pouvoir coercitif et adopte des politiques de surveillance et de répression strictes pour maintenir l’ordre public », a-t-on lu sur le compte X de M. Claude Ibalanky, acteur politique congolais et ancien coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Pour lui, l’insécurité chronique et l’instabilité politique qui minent la RDC depuis des décennies nécessitent des mesures rigoureuses pour rétablir l’ordre et garantir la sécurité de tous les citoyens.
L’instauration d’un État policier, a-t-il souligné, est essentielle pour favoriser un climat de sécurité propice au développement socio-économique et industriel en RDC. « L’instauration d’un État policier, bien que controversée, pourrait être une solution efficace pour renforcer l’autorité de l’État et instaurer un climat de sécurité propice au développement socio-économique et industriel », a dit Claude Ibalanky.
Et de poursuivre : « La consolidation de l’autorité de l’État à travers un régime policier permettrait de lutter efficacement contre les groupes armés (plus de 130 dans l’Est du pays) et les réseaux criminels (les Kulunas de rue et les kulunas en cravates) qui prolifèrent dans certaines régions du pays, surtout dans la capitale Kinshasa ».
M. Ibalanky a proposé également le renforcement des capacités des forces de l’ordre, en instaurant des mécanismes de surveillance sophistiqués. « En renforçant les capacités des forces de l’ordre, en instaurant des mécanismes de surveillance sophistiqués, et en adoptant des mesures légales et para-légales rigoureuses, le gouvernement pourrait dissuader les actes de violence et de corruption », a-t-il expliqué, soulignant que cette stratégie doit être accompagnée d’une réforme profonde des institutions sécuritaires pour garantir leur professionnalisme et leur impartialité, évitant ainsi les abus de pouvoir et les violations des droits humains.
Claude Ibalanky a soutenu que la mise en place d’un État policier pourrait en outre, permettre de restaurer la confiance de la population envers les institutions publiques. Il est également essentiel pour le renforcement de la cohésion sociale et la participation citoyenne au processus de développement national. ACP/