Goma, 06 septembre 2023 (ACP).- Un arrêt avant dire droit de la Cour militaire du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), est attendu jeudi sur l’inconstitutionnalité soulevée mercredi par la défense au procès en flagrance de six militaires incriminés dans la fusillade meurtrière du 30 août dernier, à Goma.
« Le débat autour des exceptions soulevées sur l’inconstitutionnalité par la défense est clos définitivement, et l’audience est suspendue pour reprendre le jeudi 07 septembre 2023, à 12 heures locales, et commencera par les réponses de la Cour sur les exceptions soulevées par les parties au procès », a déclaré le 1er président de la Cour militaire du Nord-Kivu, le Colonel Kabeya Yahani.
D’entrée de jeu, la défense a répliqué sur les arguments avancés par le ministère public qui, à son tour, a rejeté l’option de sursoir ou de joindre les exceptions soulevées par la défense au fond.
D’un autre côté, l’avocat de la République et ceux de la partie civile se sont également opposés à ces exceptions.
A l’ouverture de ce procès mardi dernier, la Cour avait procédé à l’identification des prévenus, leur signifiant les griefs portés à leur charge.
L’Officier du ministère public qui poursuit ces prévenus devant la Cour, avait relevé les circonstances ayant occasionné leur arrestation, avant de préciser qu’il s’agit d’un procès en flagrance, chose que la défense n’a pas accepté.
Un débat houleux s’en était suivi entre les parties prenantes au procès. La Cour avait ensuite suspendu l’audience, pour la reprendre mercredi.
Deux officiers supérieurs et quatre soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), sont poursuivis dans cette affaire.
Le 30 août dernier, les forces de sécurité avaient procédé à de tirs à balle réelle pour disperser une marche des adeptes du groupe mystico-religieux dénommé «La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN)/Agano La Uwezo Wa Neno/Wazalendo».
Cette fusillade meurtrière avait eu lieu dans le quartier Ndosho à l’ouest de Goma où l’on a déploré la mort de 43 personnes et 75 blessés, selon le gouvernement congolais.
Les membres de cette communauté, qui se disent des «Wazalendo» (Patriotes en français), se définissent comme un groupe de résistants opposés à l’agresseur rwandais ainsi qu’aux groupes qui lui sont soumis, notamment le M23. ACP/