Un dirigeant d’Al-Qaïda tué lors d’un attentat suicide  commis par l’Etat islamique en Afghanistan

Kinshasa, 25 Octobre 2020 (ACP).- Le bilan de l’attentat suicide commis par l’organisation État islamique samedi à Kaboul est monté à 24 morts, a annoncé dimanche le gouvernement, alors que les forces spéciales afghanes ont tué un important dirigeant d’Al-Qaïda également recherché par les États-Unis, cité par des médias étrangers. Selon les autorités afghanes, un kamikaze s’était fait exploser dans l’allée menant à ce centre de l’ouest de la capitale, alors qu’il avait été repéré par des gardes. L’attentat avait été revendiqué par l’organisation État islamique (OEI) sur ses comptes de réseaux sociaux. L’ouest de Kaboul est  majoritairement peuplé de Hazaras, une ethnie presque uniquement chiite, régulièrement prise pour cible par l’OEI.  Mi-mai, des hommes armés ont fait un carnage dans une maternité de la zone, tuant 18 personnes, dont des mères prêtes à accoucher et des infirmières. L’assaut n’avait pas été revendiqué.

Samedi, la Direction nationale de la sécurité (NDS) [les services de renseignement afghans] a par ailleurs annoncé sur Twitter la mort d’Abou Muhsin al-Masri, un Égyptien considéré comme le numéro 2 d’Al-Qaïda dans le sous-continent indien. « Al-Masri a été tué dans une opération du NDS réalisée dans le district d’Andar de la province de Ghazni [est] », a déclaré à l’AFP un membre du NDS, sous couvert d’anonymat. « L’un de ses assistants qui est en contact avec les talibans a été arrêté », a-t-il poursuivi. Le nom d’Al-Masri figurait sur la liste des terroristes les plus recherchés du FBI américain. Un mandat d’arrêt à son nom avait été émis par les États-Unis en décembre 2018 après son inculpation pour fourniture de soutien et de ressources à une organisation terroriste étrangère et pour complot en vue de tuer des citoyens américains, selon le FBI. L’opération contre Al-Masri intervient alors que des pourparlers de paix sont en cours au Qatar entre le gouvernement afghan et les talibans. Ces négociations ont été organisées après un accord conclu en février dernier entre les talibans et les États-Unis, dans le cadre duquel les miliciens islamistes afghans se sont engagés à ne pas permettre à des extrémistes étrangers d’être présents sur le territoire de l’Afghanistan. Le fait que les talibans, à l’époque où ils gouvernaient l’Afghanistan, hébergeaient Al-Qaïda en territoire afghan a été la raison de l’intervention d’une coalition internationale menée par les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Les talibans se sont toutefois violemment opposés à l’OEI dans l’est de l’Afghanistan, dont l’organisation terroriste avait fait son principal sanctuaire, et où ce groupe extrémiste a été battu, selon le gouvernement afghan. ACP/CL/Fmb

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