Kinshasa, 11 oct. 2021(ACP).-Une délégation des enseignants, conduite par Boniface Iyosa, a exprimé, lundi, son soutien au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Pr Tony Mwaba Kazadi dans ses efforts fournis pour la pérennisation de la gratuité, l’amélioration des conditions sociales des enseignants et le redressement du secteur éducatif, au cours d’une audience qu’il lui a accordée en son cabinet de travail à Gombe.
Cette délégation a également, salué les actions et les performances réalisées par le ministre de l’EPST, notamment dans la prise en charge de nouvelles unités pour la maternelle, l’augmentation des frais de fonctionnement, l’installation de la Mutuelle de santé à Mbuji-Mayi, la paie à moitié de la prime de brousse, la campagne pas d’école sans bancs, la mise à la retraite des enseignants ainsi que l’obtention du financement innovant de la gratuité au sommet mondial de l’éducation en Italie.
Ces enseignants ont appelé les politiciens à ne pas politiser leur mouvement de grève, avant de demander aux enseignants grévistes de regagner leurs lieux de travail.
« Aux enseignants gréviste dont les revendications sont fondées, nous leur demandons d’être dans les salles des classes pour encadrer les élèves. Nous profitons de cette occasion pour dire aux politiciens que cette affaire ne peut être politisée, car ça ne concerne que les enseignants. Nous attendons du gouvernement, un résultat palpable qui va impacter sur la vie des enseignants », a déclaré Iyosa Boniface.
La procédure d’une grève légale remise en question
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Pr Tony Mwaba Kazadi qui a remercié ses enseignants pour leur soutien, a insisté sur la procédure d’aller en grève tout en déplorant le non respect de la grève décrétée le 04 octobre dernier par les syndicats catholiques lors de la rentrée scolaire 2021-2022.
« Je n’ai pas reçu un cahier des charges des catholiques. J’ai plutôt reçu le cahier des charges de l’intersyndical. S’il y a un mouvement des revendications qui doit aboutir à la grève, cela doit passer par l’intersyndical. Je reconnais que la grève est un droit mais, il y a toute une procédure à suivre. Dans le cas contraire, elle est illégale et sauvage. Au moment où nous parlons aucune grève ne peut être justifiée », a laissé entendre Tony Mwaba.
A ce propos, il a fustigé le fait qu’il y a certaines personnes qui appellent les enseignants à la grève alors qu’ils ne sont pas enseignants, ni syndicalistes, juste pour saboter la gratuité.
« Je constate que ceux qui mobilisent les enseignants à aller en grève, ne sont même pas des enseignants, il y a même des personnes qui sont révoquées à l’EPST. Vous devez faire attention à la manipulation. Le vrai problème, c’est le combat contre la gratuité », a fait savoir Tony Mwaba.
S’adressant aux enseignants grévistes, il les a rappelés qu’il est inadmissible au moment où la commission paritaire n’a pas encore terminé son travail, qu’un groupe des syndicalistes aillent en grève étant donner qu’un partenaire ne doit pas abandonner les négociations pour aller en grève.
Il a reconnu que les enseignants sont devenus méfiants parce qu’il y a eu beaucoup d’engagements qui n’ont pas été tenus.
Outre les enseignants, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Pr Tony Mwaba Kazadi, a échangé aussi le même jour avec les coordonnateurs des écoles conventionnées et les leaders syndicaux sur les modalités de la signature d’un protocole d’accord pour matérialiser son souci de trouver une solution aux revendications légitimes des enseignants. ACP/ Kayu/ RN/MNI/SGB/KMT