Kinshasa, 05 octobre 2023 (ACP).- Une première femme a déposé, jeudi, sa candidature au scrutin présidentiel de décembre 2023 en République démocratique du Congo. Il s’agit de Mme Marie-Josée Ifoku, qui revient à la charge après avoir postulé en 2018. « Nous apportons une vision qui est la rupture du système de prédation par la kombolisation, pour la renaissance de la RDC ».
Voilà une vision pour diriger le pays, et je pense que ça nous donne toutes les chances pour diriger ce pays », a déclaré Mme Ifoku à la presse. Mme Ifoku est arrivée au siège de la CENI munie d’un balai (« kombo » en lingala, l’une des quatre langues nationales de la RDC), d’où son néologisme de « kombolisation ») pour symboliser le balayage de l’ancien système.
Pour elle, « le temps des Hommes (avec grand H) est révolu ». « Nous sommes à une époque ou à un temps où le peuple doit choisir une vision et non un homme », a-t-elle ajouté dans la foulée. Interrogée sur le contenu qu’elle donne au mot « rupture » si récurrent dans ses propos, Marie-Josée Ifoku a déclaré être la première personne à parler de la rupture, déjà lors de sa candidature à la présidentielle de 2018. « L’état d’esprit de prédation qui nous a mis au monde se perpétue malheureusement à travers les dirigeants, depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui.
Et nous, nous parlons de cette rupture de la prédation, parce que c’est comme si le peuple congolais était une proie pour ceux qui dirigent. Nous voulons rompre avec ce système à travers notre vision de la “kombolisation” », a-t-elle expliqué. Enfin, Marie-Josée Ifoku a répondu à la question de sa confiance dans le processus électoral. « C’est la seule CENI que nous avons.
Nous avons rencontré le président Kadima, nous avons entendu beaucoup de bien de lui, je lui ai même offert mon balai pour lui dire que cette fois-ci, il faudrait bien nettoyer la CENI, parce que nous voulons de véritables élections », a-t-elle dit. « Ça fait trois cycles que nous avons connus, et il y a toujours eu une crise de légitimité.
Je lui ai offert mon balai, et j’ose croire que cette fois-ci les choses vont se faire comme il faut, et que la publication sera faite bureau par bureau », a-t-elle conclu. Seule femme candidate à la présidentielle de 2018, Marie-Josée Ifoku est une avocate, politique et militante des droits de l’homme. ACP/