Une réunion des chefs d’état-major des pays de la CEDEAO prévue  samedi  au Ghana

Kinshasa, 11 aout 2023 (ACP).-  Une réunion des chefs d’état-major des armées de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est programmée le samedi 12 août 2023 à Accra au Ghana après « l’activation et le déploiement de la force en attente », ont rapporté vendredi les médias internationaux.

Cette réunion  fait suite aux recommandations des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.

« Les chefs d’état-major des armées des pays de la  CEDEAO  doivent se réunir  le12 août 2023 à Accra, suite à la demande d’activation de la force d’attente qui doit intervenir au Niger, en cas d’échec de la diplomatie », a appris notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.

« La consigne qu’on nous a donné est claire », explique un haut-gradé d’une armée ouest-africaine : « activer et déployer sans délai », résume notre interlocuteur pour justifier la tenue de cette réunion.

Le Ghana a l’habitude d’accueillir des réunions de chef d’état-major pour les projets d’opération commune. Plusieurs réunions sur l’Initiative d’Accra, un forum sécuritaire qui a lieu chaque année depuis 2017, y ont été organisées.

Selon les  sources, le chef d’état-major général de l’armée béninoise s’est rendu  à Abidjan le 11 août pour parler de pré-positionnement.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé jeudi  à Abuja la participation de l’armée ivoirienne à la force d’attente avec un bataillon.

Selon le scénario envisagé, la force sera de 25. 000 hommes. En plus des soldats ivoiriens, la force sera composée de troupes du Nigeria, du Bénin et du Sénégal. Le gros de la troupe sera nigérian.

Lors du Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, le 10 août à Abuja, la Guinée-Bissau aurait par ailleurs confirmé sa participation.

Le Cap-Vert et la Sierra-Leone ont exprimé leur soutien à la force rapporte un participant au sommet.

La Russie se dit opposée à une intervention armée, qui conduirait à une «forte déstabilisation»

Pour sa part, la Russie s’est une nouvelle fois, prononcée vendredi contre toute intervention armée au Niger, estimant que l’usage de la force provoquera une «forte déstabilisation» de ce pays sahélien, où s’est produit un coup d’État, il y a plus de deux semaines.

«Nous pensons qu’une voie militaire de résolution de la crise au Niger pourrait conduire à une confrontation prolongée dans ce pays africain ainsi qu’à une forte déstabilisation de la situation dans l’ensemble de la région du Sahara et du Sahel», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

ACP/KHM

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