Kinshasa, 21 mai 2021 (ACP).- Le chef de travaux, Etienne Tekabileba Ndima Alipede a été proclamé, jeudi, docteur en lettres et civilisation africaines à l’Université pédagogique nationale (UPN) avec la mention « distinction », à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat intitulée « la morpho–syntaxe du Leboale : langue de la périphérie Nord-est du domaine bantu ».
Le récipiendaire a indiqué que sa recherche doctorale a fait la description et l’analyse morphosyntaxique du leboale, une langue bantue sans tradition écrite, en s’appuyant sur une enquête de terrain menée dans le territoire de Buta au Nord-Est de la RDC. Selon Etienne Tekabileba, la morpho –syntaxe du Leboale s’est articulée autour de quatre parties, à savoir : la phonologie, la morphonologie, la morphologie et la syntaxe.
Les écarts linguistiques du leboale, a-t-il soutenu, seraient principalement dus à l’influence des langues voisines oubanguiennes du chan -nilotiques. Cette hypothèse, a renchéri le récipiendaire, pourrait intéresser les chercheurs linguistiques surtout les comparatistes pour les études ultérieures approfondies.
Les professeurs Toronzoni Ngama-Nzombio de l’UPN, Timothée Mukash Kalel de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Nzanga N’siokasa (UPN), André Mutingea Mangulu (UPN) et Bonaventure Chelo Lotsima (UNIKIN), ont été dans le jury respectivement comme promoteur, co-promoteur, et membres président. La séance académique a été présidée par le recteur de l’Université nationale pédagogique (UPN), le Pr Simon Masamba.
Le député national Nemoyato salue la pertinence de la thèse
Le député national, Jean-Paul Nemoyato a salué la pertinence de cette thèse qui se présente comme un instrument efficace de promotion de la langue leboale.
Il a exhorté le nouveau docteur en lettres et civilisation africaines à poursuivre sa recherche pour que cette langue soit connue dans le monde et enseignée dans les écoles du territoire de Buta.
Nemoyato s’est également, dit satisfait de cette recherche doctorale qui vient renforcer le corps professoral de l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Buta, avant d’appeler d’autres chefs de travaux de cette institution universitaire à emboiter le pas de ce dernier. Il a souligné la nécessité pour les leaders de la province du Bas-Uélé de travailler en synergie pour la prise en compte de différents problèmes de cette partie du pays notamment, dans les secteurs de l’éducation, la santé, la construction des infrastructures routières, etc. ACP/Fng/nig