Kinshasa, 19 septembre 2021(ACP).- Le chef de travaux, Isabelle Mbakadi Toko a soutenu vendredi dans la salle Mgr Luc Gillon à l’Université de Kinshasa(UNIKIN) une thèse de doctorat intitulée « Résilience scolaire : stratégies d’accrochage scolaire des adolescents congolais dans un contexte socio-économique complexe ».
Cette thèse encadrée par les professeurs de l’UNIKIN et de l’Université libre de Bruxelles/Belgique (ULB), a valu à la candidate une double qualification à savoir : le grade de docteur en psychologie de l’UNIKIN avec la mention « grande distinction » et un autre grade de docteure en sciences psychologiques de l’ULB.
La récipiendaire a dit avoir fixé trois objectifs majeurs pour réaliser cette étude doctorale, premièrement, décrire les facteurs spécifiques du décrochage avec les réalités du vécu congolais, ensuite, d’identifier les stratégies de coping que les adolescents congolais mettent en place pour pouvoir s’accrocher à l’école , enfin , de comprendre le processus , la combinaison de facteurs qui mènent au décrochage.
Dans l’optique d’apporter un plus dans le secteur éducationnel au Congo, Mme Isabelle Mbakadi a porté son attention sur le terrain moins exploité par les chercheurs congolais : le phénomène décrochage –accrochage scolaire.
Les échecs et les décrochages scolaires entrainent des conséquences non négligeables sur le plan individuel, familial et sociétal, a-t-elle soutenu, soulignant la nécessité de mettre en œuvre des moyens permettant de lutter contre ce phénomène.
Résultats de l’étude
L’impétrante a noté qu’à la lumière des résultats cette étude, hormis les facteurs généraux du décrochage scolaire qu’on peut retrouver chez tous les adolescents, la croyance en Dieu au niveau des facteurs individuels et la solidarité intrafamiliale au niveau des facteurs familiaux étaient des facteurs spécifiques aux adolescents congolais.
Quant aux styles coping que les sujets utilisaient pour s’accrocher à leurs études, a-t-elle expliqué, nous avons relevé la débrouillardise, l’ouverture d’esprit, appelé en jargon congolais « article 15 », « cascade », « mystic ya fourmi ».
Elle a dévoilé plusieurs autres résultats obtenus devant les membres du jury, pour la compréhension de ce phénomène de décrochage au Congo, permettant d’envisager des pistes d’investigations pour lutter contre ledit phénomène et aux jeunes à poursuivre leur scolarité sans porter une trop lourde responsabilité individuelle.
Le jury a été composé des professeurs Maurice Tingu Yaba Nzolameso (promoteur Sud de l’UNIKIN), Caroline Closon (promotrice de l’Université libre de Bruxelles), Michel Sylin (Université libre de Bruxelles), Danny Tungila Kapela(UNIKIN) , Catherine Hellemans ( Université libre de Bruxelles) et André Masiala Ma Solo(UNIKIN).
La séance académique a été présidée par le secrétaire général académique de l’UNIKIN, le Pr Eustache Banza Somwe, représentant le recteur. ACP/C.L/Awa