Kinshasa, 27 déc.2021(ACP)-Le Professeur à la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa(UNIKIN) et rédacteur en chef de la Revue africaine d’environnement et d’agriculture (RAFEA), Jean de Dieu Minengu, a examiné les causes de l’échec de la mécanisation de l’agriculture en Afrique, dans un éditorial de cette publication, dans son édition du 26 décembre 2021.
Le Pr Minengu, qui l’a rapporté lundi à l’ACP, a indiqué que la mécanisation agricole n’est qu’un cas particulier du phénomène général de la motorisation des activités humaines. La mécanisation englobe notamment les outils, les instruments, les mécanismes et les machines animées par des moteurs de toute nature, a-t-il dit.
Il a souligné, en outre, que l’une des préoccupations majeures de la plupart des pays africains, est la lutte contre la famine, le chômage, les maladies, l’éducation. Et ceci ne peut se faire que par un développement harmonieux du monde rural dont le secteur agricole constitue un pilier fondamental du développement.
L’augmentation de la production agricole ne peut être garantie que par l’adoption des facteurs de production dont il faut citer la mécanisation, a-t-il ajouté.
« Bien que le rendement des cultures dépende de multiples facteurs, la mécanisation agricole constitue l’un des éléments importants. Plusieurs études à travers le monde ont démontré le rôle de la technologie sur le rendement des cultures. En Afrique, beaucoup de projets de mécanisation de l’agriculture ont été exécutés, mais les résultats obtenus n’ont été à la hauteur des attentes », a-t-il déclaré.
La « Pollution du ruisseau « Mayi rouge »
Par ailleurs, un article sur la « Pollution du ruisseau « Mayi rouge » par les lixiviats issus de la décharge du Centre d’Enfouissement Technique des déchets de Mpasa, dans la commune de la N’sele, à Kinshasa, a été rédigé dans cette nouvelle parution par les chercheurs congolais, Gaspard Potanda Mabaya, Apollinaire Biloso Moyene, Moïse Briki Mayo.
Les centres d’enfouissement technique (CET) des déchets sont conçus en tenant compte des conditions de leur implantation, des mesures de suivi, d’évaluation et du contrôle des impacts environnementaux, ont souligne ces chercheurs, indiquant que dans la ville de Kinshasa, ces décharges publiques ne garantissent guère un environnement biophysique sain.
C’est dans ce cadre que cette étude a été menée, en avril 2020 au quartier Mpasa 2, dans la ville de Kinshasa, dont l’objectif est d’effectuer des analyses physico-chimiques des eaux du ruisseau « Mayi rouge », souillées par les lixiviats du CET des déchets de Mpasa, en vue de mesurer la teneur en métaux lourds (plomb, cadmium, cuivre, chrome, manganèse, fer, nitrite, etc.) et d’en déterminer le degré de pollution.
Les analyses physico-chimiques effectuées au laboratoire de pédologie de la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa, ont permis de détecter sept différents éléments toxiques présents dans l’eau du ruisseau « Mayi rouge », notamment le manganèse, le fer, le cuivre, le cadmium, le plomb, le Chrome et le nitrate.
En outre, ces chercheurs ont dégagé dans cette étude la nécessité de l’évolution démographique, l’urbanisation forcée, l’accroissement de la quantité de déchets urbains, en vue d’assurer de manière durable, une gestion durable des déchets du CET.
Les études ultérieures selon eux, sont nécessaires sur la teneur en Nickel, aluminium, chlorure, arsenic, charnure, fluore, sélénium. ACP/Kayu/OB/CKM/SGB