Kinshasa, 30 janvier 2024 (ACP).- L’Union africaine (UA) a exprimé son «profond regret» après l’annonce du Burkina Faso, du Mali et du Niger, des pays dirigés par des militaires, de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), selon un communiqué cité mardi par les médias internationaux.
« Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat a appris avec un profond regret l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao», a – t – on lu dans le communiqué.
Dans le même document la Commission de l’UA appelle les «leaders régionaux à intensifier le dialogue».
« Tout le monde va souffrir »
L’annonce de cette décision de retrait de la Cédéao n’a pas encore eu d’impacts sur les échanges transfrontaliers, déjà perturbés, mais jamais interrompus, par la fermeture officielle des frontières.
Selon le président du syndicat des transporteurs voyageurs ligne Maradi-Kano, environ 300 véhicules de transport sont rentrés ce lundi 29 janvier dernier, comme d’habitude au Nigeria. Mais Saidou Garba a estimé que le Niger et le Nigeria ont tous deux à perdre dans cette situation.
« Même s’il y a ce problème-là, ils vont souffrir aussi au Nigeria. Même avec la fermeture des frontières, ce sont eux qui souffrent parce que nous, on leur amène de l’argent. Maintenant, ils vont commercer avec qui ? », s’interroge le syndicaliste.
Selon Saidou Garba, Nigeriens et Nigerians sont « tous dans le même bateau ». Pour lui, « le Nigeria et le Niger, tout le monde va souffrir, mais ils vont souffrir plus que nous. Le Nigeria ne peut pas marcher sans le Niger. Le Niger aussi ne peut pas marcher sans le Nigeria. » a – t – il dit.
Cette annonce du retrait du Niger de la Cédéao est une escalade dans le bras de fer qui oppose les autorités militaires du pays à l’organisation sous-régionale.
ACP/Kayu